CHAPITRE 16 : Cuisine pour moi.

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Après la mise en place de ce jeu lancé entre nous, je suis directement partie dans ma chambre. Je suis assez perturbée à vrai dire.

Vient-on réellement de lancer un jeu de pouvoir entre nous ? C'est dingue. Réellement dingue.

Mais d'un côté, si je gagne je vais pouvoir lui demander ce que je veux. Et je sais déjà ce que je veux.

Mais lui ? Si il gagne ? Que va-t-il faire de moi ? Me tuer ? Ça paraît probable.

Mais il ne gagnera pas. Alors je n'ai pas à m'en soucier.

Je me laisse tomber sur le matelas, et peu de temps après, on frappe à ma porte.

— Je peux rentrer ? demande la voix de Nora.

— Oui oui, viens.

La brunette fait irruption dans la pièce, un grand sourire aux lèvres.

— Calista, j'ai une bonne nouvelle pour toi ! s'écrit-t-elle.

— Je t'écoute.

La brune saute sur mon lit, toute excitée.

— Les informations que t'as ramené vont beaucoup leur servir ! Dyab veut bien que tu restes en vie ! C'est génial non ?! Tu vas pas te faire tuer tout de suite !

Pour l'instant. Mais après ?

— Oui, c'est pas mal.

— Pas mal ? Rien que ça ? L'enthousiasme règne par ici à ce que je voix, ricane-t-elle.

Un court silence s'impose. Je sens dans son regard qu'elle est un peu angoissée. Puis, la brune reprend enfin la parole.

— Le bémol, c'est qu'il ne veut pas que tu t'éloignes trop d'ici.

Je la regarde confuse. Pourquoi ? Ne me dites pas que je reste sa prisonnière, juste pour son jeu ? Je n'ai plus rien à faire ici, je peux partir.

Je ne réponds pas. Elle me regarde pendant quelques secondes, puis un large sourire recouvre son visage.

— Étant donné que tu restes, tu va avoir besoin de nouveaux vêtements. Je me porte garante pour t'emmener faire du shopping en tout cas.

Cette fois ci, je souris. Ça fait longtemps que je ne suis pas allée faire les magasins. Mais quelque chose lui échappe.

— Nora, je n'ai rien pour payer, avouais-je embarrassée.

— Mais ? Tu te fous de ma gueule ? C'est moi qui paye évidemment. Pfff. Comme si tu allais payer ton cadeau de bienvenue.

Je suis tout de suite très embarrassée. Je n'aime pas qu'on m'offre quoi que ce soit. Mais elle a l'air de le remarquer, puisqu'elle me rassure juste d'un « vraiment ça me fait plaisir ».

Nous nous levons, et je la suis jusqu'à la cour extérieur.

— Qu'est-ce que vous faites vous deux ? demande une voix derrière nous, qui me fait sursauter.

Je me retourne, et tombe face à face avec Dyab. Une cigarette au coin des lèvres, et une expression du visage glaciale.

— Je vais lui acheter des fringues Dyab, répond simplement Nora.

Le sadique ne répond pas, et se contente de me fusiller du regard. Sans chercher la raison, je fais demi tour pour suivre Nora jusqu'à son véhicule.

Dans sa BM, la musique est au rendez vous. La jeune femme et moi chantons à s'en déchirer l'âme sur du Adèle. Le son est beaucoup trop fort, mais à vrai dire on ne le remarque pas. On est dans notre monde.

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