CHAPITRE 34 : Retour douloureux vers le passé.

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Point de vue : Calista

Il fait horriblement chaud. Pourquoi fait-il si chaud à présent? Je ne sais pas. Je sais juste que je ne peux respirer tellement l'air est pollué. Je sais que je ne peux plus continuer tellement la température a augmenté. Je suffoque, cette sensation est des plus angoissantes.

Je me réveille en sursaut suite à ce sentiment. Je suis seule, dans mon lit, plongée de le noir. Ma respiration est irrégulière. Je me débarrasse des couvertures car j'ai l'impression que mon corps entier est en train de brûler. J'essaye de me calmer mais rien n'y fait.

Et sans que je ne le vienne venir, en un clignement d'yeux, l'atmosphère change. L'environnement change. Tout est éclairé de flammes, la chaleur est à son comble. Entre les crépitements du feu, et le fracas des murs qui s'écroulent, j'arrive à entendre les cris. Melvin et Ivana.

Ils sont en face de moi, piégés par les flammes. Je suis devant eux, impuissante et terrorisée. Et en quelques secondes seulement, les flammes s'emparent d'eux. Ma dernière famille, en feu. Ils hurlent, ils essaient de fuir, ils réclament mon aide. Mais je ne peux rien faire. Je ne peux pas bouger, ni parler. Je peux seulement assister au massacre. Les corps de mes proches en feu s'effondrent après de longues secondes de souffrance. Personne ne vient. Pour l'éternité, j'ai vu sur leurs corps inanimés.

C'est en sursaut que je me réveille. J'enfonce mes ongles dans la couverture. J'ai chaud. Beaucoup trop chaud. Je me dégage en furie de la couverture.

— Eh. Calme toi. C'était qu'un mauvais rêve, me rassure une voix masculine que je ne connais que trop bien.

Sa main se pose sur mon dos et le caresse. Il se relève en position assise, juste à côté de moi. Dans le noir, il caresse ma joue, puis mes cheveux avant de m'attirer doucement contre lui. Sans réfléchir, je passe mes bras autour de sa nuque.

Ça fait cinq jours maintenant. Cinq jour que je dors avec lui. Cinq jour qu'il me rassure quand je cauchemarde. Cinq jour qu'il est là pour moi. Il se retire de moi, sans pour autant me lâcher. Il passe sa main sur mon front pour essuyer la sueur qui perle dessus, avant de s'éloigner et se lever du lit. Je l'entends contourner le matelas, puis je le sens enfin devant moi. Il allume la lampe de chevet, avant de se saisir de ma main pour m'inciter à me lever.

— Vient, on va prendre l'air, m'informe-t-il calmement.

Je le laisse me guider jusqu'à la baie vitrée de sa chambre. Rapidement, je sens la fraîcheur effleurer ma peau. J'inspire profondément, et expire.

— Tu as soif?

J'acquiesce d'un brève signe de tête. J'ai la bouche pâteuse. Dyab quitte le balcon. En l'attendant, je jette un coup d'œil sur sa chambre. Tout est très sombre, rien d'étonnant vu le reste de sa maison. Étrangement, je m'y sens bien dedans.

Il ne tarde pas à revenir, avec une bouteille d'eau. Il s'approche, et me la tend. Je bois goulûment son contenue jusqu'à ce que la soif soit un sentiment lointain. Je le regarde dans le blanc des yeux quelques secondes, avant de me tourner vers le garde-corp pour observer le paysage. Il fait encore nuit noire. Je parie un bon petit trois heure du matin.

— J'ai envi d'une tarte au citron, m'exclamais-je en me retournant d'un pas décidé vers Dyab.

Je vois à son visage perplexe que ce n'est pas vraiment ce à quoi il s'attendait. Je passe à côté de lui, avec qu'une seule idée en tête : faire une succulente et magnifique tarte au citron meringuée.

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