CHAPITRE 12: Promesse déchue.

3.1K 114 147
                                    


Lorsque j'ouvre les yeux, j'ai atrocement froid et très mal au dos. Le soleil vient à peine de se lever je pense. Je le sais car la première chose que je vois est le ciel légèrement orangé du matin.

je me relève en sursaut, en observant furtivement l'endroit dans lequel je me trouve. Un jardin. Son jardin.

Quel putain d'enfoiré de merde.

— Euh, Lisandro ? C'est normal que y'a une fille à moitié à poil dans le jardin, entends-je une voix féminine au loin.

Je me retourne pour regarder la personne qui a prononcé cette phrase. Elle est assise sur le perron  quelques mètres devant moi. Peu après son appel, Lisandro arrive.

Je le vois rouler des yeux et souffler. Avant d'appeler Dyab avec un air colérique. L'autre débarque à son tour, et ils s'approchent tous les trois de moi.

Un est énervé, un autre s'en fout en totalité et la dernière est complètement perdue.

— Qu'est-ce qu'elle fout dehors bordel ? s'énerve le
brun.

— Je veux pas qu'elle foute un seul pied chez moi, revendique le sadique froidement.

— Mais Dyab t'es taré ?! La pauvre. On est en plein hiver tu la laisses dehors comme ça ? Allez viens là ma belle, s'adresse à moi la femme en me tendant sa main.

Je la saisis. Elle m'aide à me relever et je la regarde. Les mêmes cheveux raides que Lisandro, les mêmes yeux ambres que lui, sans aucuns doutes, c'est sa sœur.

— Nora, me dit-elle simplement avec un grand sourire. Je suis désolée que tu ai dû dormir dehors, Dyab peut être vraiment très cruel quand il le décide.

J'avais remarqué. Je lui rends un faible sourire, puis sa main vient se loger sur mon épaule.

— On va rentrer à l'intérieur, tu dois être glacée, s'inquiète-t-elle.

— Même pas en rêve elle rentre dans ma baraque celle-là, coupe Dyab.

— Je t'ai pas demandé ton avis, réplique Nora en me traînant délicatement en direction de l'intérieur, contrairement à toutes les fois où l'on m'a traîné depuis que je suis arrivée ici.

J'entends Dyab grogner derrière nous, mais je ne m'en soucie pas.

— Alors, c'est quoi ton nom, me demande-t-elle sur le chemin.

- m- Calista, réponds-je.

Elle s'arrête net. Et me fixe avec une mine apeurée.

— Oh, euh, ne t'inquiètes pas je suis pas comme mon père, essayais-je de la rassurer, mais son visage ne change pas.

Elle fini par reprendre ses esprits quelques secondes plus tard, et un sourire un peu forcé illumine son visage.

— Ne t'inquiètes pas, je sais que t'es pas comme ta famille, sinon tu ne serais plus ici, commente-t-elle.

Je suis un peu gênée. Est-ce le fait que je sois une Vesquez qui l'a fait réagir comme ça ? Je ne sais pas. Mais c'est sûr et certain, elle n'a pas eu une réaction normale suite à l'entente de mon prénom.

Addicted to youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant