CHAPITRE 18 : Réflechir avant d'agir.

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Il est six heure. Je n'ai réussi à dormir plus longtemps. Je suis à la fois fatiguée, mais incapable de dormir.

Je me lève donc, et décide de descendre prendre un café, histoire de me réveiller.

J'ouvre la porte doucement pour ne pas réveiller Dyab. Si il dort. Car j'ai remarqué qu'il ne dort pas souvent.

Je descends d'un pas léger les marches, et me dirige vers la cuisine. Mais une touffe brune dépassant du canapé m'intrigue. Je me dirige vers celle ci, mes pieds nus redressés en point pour éviter quelconque bruit.

Lorsque j'arrive devant, je vois Dyab, torse nu et en jogging. Sa tête reposant sur l'accoudoir, ses cheveux ébouriffés. Ses yeux gris clos, et sa tête étrangement calme.

Je me permet d'observer ses tatouages. Il en a moins que je ne le pensais. Ils sont tous assez espacés, et chacun a l'air de représenter quelque chose de bien précis. Dyab est quelqu'un qui réfléchit, et je pense que derrière chacun de ces dessins, cache une explication.

Je m'accroupis pour regarder d'un peu plus près son visage apaisé. Sa bouche qui, pour une fois, est fermée et silencieuse. Son petit nez remontant légèrement en pointe, ses lèvres charnues, sa barbe naissante, mais pas pour autant beaucoup visible, ses sourcils épais plus foncés que ses cheveux, et sa peau sans imperfection.

Sadique comme un diable, mais beau comme un ange.

Je détourne mes yeux de son visage pour regarder la table basse sur laquelle repose une tasse, beaucoup de papiers, un ordinateur portable et la clé USB.

Il a dû rester toute la nuit sur son truc. Sans même penser à sa santé.

Instinctivement, je remonte dans ma chambre pour chercher une couverture et un oreiller. Je redescends toujours sur la pointe des pieds, et avance doucement jusqu'à Dyab.

Je déplie ma couette, et la place doucement sur lui. Mais à ce contact, sa main attrape mon poignet. Il tâte quelques secondes ma main, pour finalement ouvrir un œil. Dans ses yeux couleur d'acier, je peux ressentir la fatigue.

— Rendors toi Dyab, ce n'est que moi.

— Qu'est-ce que tu fais debout, me demande-t-il avec une voix grave et encore endormie.

— Rien, ne t'en fais pas, continuais-je en revêtant la couverture sur son corps presque dénudé.

De ma deuxième main, je relève tranquillement sa tête pour y placer l'oreiller. Je laisse son gros crâne se reposer délicatement sur la surface moelleuse. Puis, je m'agenouille à sa hauteur. Il me regarde perplexe.

— Ne prends pas la peine de dire quoi que ce soit. Rendors toi. Tu en as besoin.

— Tu te prends pour ma mère, Vesquez?

— Non, mais pour la personne sur qui tu vas passer tes nerfs si tu es mal réveillé, rétorquais-je en esquissant un petit sourire.

Je place tendrement ma main sur sa joue, et la laisse caresser un peu de sa peau douce.

Avant qu'il ne se rendorme, je me sens obligée de lui faire une petite vanne.

— Bon toutou.

— Je t'emmerde.

Je ris paisiblement, et le regarde refermer les yeux. Je débarrasse sa tasse, et la nettoie avant de faire ma propre boisson que je bois en regardant le ciel encore plongé dans l'obscurité.

Beaucoup de questions tournent dans ma tête. Comme pourquoi Emily était là bas ? Qu'à bien pu faire mon père pour anéantir les Mendoza ? Ou encore qui est Fabriozio ? Les Lazarev ? Amo del cielo ? Les hommes tatoués au visage qui ont supprimé les archives ?

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