CHAPITRE 28 : Provocation.

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Pour une fois, mon réveil se fait tout en douceur. Je n'ai pas cauchemardé, et j'ai comme une réponse au pourquoi du comment. Sa main est actuellement posée sur mon front. Je me retourne doucement, et pose sa main sur mon ventre. Il s'est endormi lui aussi. Sa tête est relevée en arrière, ses cheveux sont ébouriffés, sa mâchoire n'est pas contractée. Il est tellement calme quand il dort.

Dommage qu'il ne dorme pas tout le temps.

Je m'autorise à le regarder.

Qu'est-ce qu'il est beau putain.

J'arrive à voir qu'il y a une faible luminosité. Sans aucuns doutes, c'est le matin. À contrecœur, je m'extirpe de lui. Je l'allonge délicatement sur le divan et lui place le plaid qui m'abritait sur corps. Je le vois ouvrir les yeux, et un léger sourire se dessine sur son visage.

— Esclave, lâche-t-il d'une voix endormi.

Je voulais lui donner une claque, mais finalement, ma main caresse doucement sa joue. Je le laisse se rendormir, je décide de préparer le petit-déjeuner. Et je décide d'être gentille. Je vais lui faire des beignets à la noix de coco. Je sais qu'il aime bien la noix de coco.

Je sors tous les ingrédients, et commence la préparation. J'espère que ça lui plaira.

J'espère qu'il s'empoisonnera avec aussi.

Je commence à former des boules avec la pâte, je les fait frire, et les égoutte. Je pense que l'odeur a dû le réveiller, car lorsque je lève les yeux, je le vois se frotter les yeux devant moi.

— C'est quoi, me demande-t-il avec une voix plus rauque que d'habitude.

— Des beignets à la noix de coco, j'espère que tu n'aimes pas.

— Tu n'aurais pas fait ça par hasard car je t'ai dis que j'adore la noix de coco, ricane-t-il en s'approchant des beignets.

Je rougis, et je bégaye.

— Je... Pas du tout.

Il en prend un, qu'il place à moitié dans ma bouche. J'écarquille les yeux face à ça. Puis, ses lèvres s'emparent de la seconde moitié. Lorsqu'il le croque, nos lèvres se touchent, et je ne peux m'empêcher de rougir encore plus. Il reste collé quelques secondes à moi avant de s'écarter en mâchant la moitié de beignet. J'essaie de mâcher aussi, même si j'avoue que j'ai du mal à cause de la paralysie qui m'a soudainement prise.

— Ils sont bons. J'aime bien ce petit goût de miel.

J'avale avec difficulté le gâteau avant de lui répondre :

— Je n'ai pas mis de miel.

Un sourire se dessine sur ses lèvres. Il s'approche de moi une seconde fois, et place une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

— Je ne parlais pas du beignet, me susurre-t-il en fixant mes lèvres.

Instinctivement, je les mords. Je le regarde intensément. Vient-il vraiment de dire qu'il apprécie le goût de mes lèvres?

Il m'observe durant un long instant, avant de prendre le plat de beignet et de se diriger vers la sofa. Il allume le téléviseur, et commence à défiler les chaînes. Je ne sais pas quoi faire là. Je dois bouger? Est-ce que je peux arriver à bouger même?

— Tu fous quoi Machine?

— Hein? Pardon?

— Ben je sais pas. Bouge fais quelque chose. Viens.

Moi? Il parle bien à moi? Je m'approche timidement de lui, et je m'installe sur le canapé. Je suis tendue. Je suis à côté de lui, j'essaie d'être à plus droite possible. J'enlace mes mains ensembles, et je les place sur mes cuisses. Mon dieu, je suis tellement gênée.Je rive mes yeux sur l'écran en essayant de me faire la plus petite possible. J'ose à peine respirer. Mais un lourd objet se plantant dans mon visage me fait tressaillir et grimacer.

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