CHAPITRE 30 : Hortensias roses.

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— Non je goûterai pas ta merde.

— Mais vas-y! Je te jure que c'est super bon.

Ça fait maintenant cinq jour que je cohabite avec Ezio. Ça fait donc cinq jour que je me bat avec lui pour qu'il goûte des pâtes au citron. Pourquoi personne ne veut goûter?

— Même en crevant de faim je boufferai pas ça.

— Vous êtes tous tellement compliqués, soupirais-je.

— Non, on a juste du goût.

Je lui balance le rouleau d'essuie-tout dans la tête. Ce qui est bien avec Ezio, c'est qu'à part se douter de ma gueule, il ne dira jamais où ne fera jamais quelque chose de violent à mon égard.

Je continue de me battre avec lui, quand on entend la porte d'entrée s'ouvrir. Ezio pose sa main sur son arme, mais il lève les yeux au ciel lorsqu'il entend cette voix résonner.

Buenos días mis vidas! (bonjour mes vies). Je vous ai manqué? Évidemment que je vous ai manqué. Votre Valério national est de retour après un long et épuisant voyage en Italie.

Je sens une présence s'imposer derrière moi. Ses mains se plaquent sur mes épaules, et il ne tarde pas à me bousculer dans tous les sens , jusqu'à ce que finalement, je me fasse éjecter du tabouret sur lequel j'étais installée.

— Jamais je m'en lasserai Gazelle.

— T'es déjà rentré, demande Ezio.

— Ouais. Et le fameux Milo Gordiano a signé. Faudra que je retourne là bas avec Lisandro pour qu'on s'impose un peu, et après je peux t'assurer que la came coulera dans les rues de Naples comme dans la gorge de ma petite brune de hier soir.

— Qui est Milo Gordiano, je demande en me relevant.

— Au fait Gazelle, il paraît que plus personne ne veut de toi. Heureusement que je suis un bon samaritain prêt à te recueillir. Non je plaisante ça me ferai chier de devoir m'occuper d'un gosse. Non sérieux, moi faire du baby-sitting?

— Tu es agaçant, répliquais-je.

— Le plus drôle c'est que je n'ai jamais protesté le contraire.

Je prends appuie sur le tabouret pour cette fois-ci me relever entièrement, et je reprends place sur celui-ci. Je m'empare de ma fourchette et je pique quelques pâtes. Alors que j'allais la porter à ma bouche, ce cher Valério s'en empare.

— Je serai toi, je ferai pas ça, l'interrompt Ezio.

— Le jet ça creuse. J'ai faim.

Puis, il la mange. Au moins, quelqu'un a bien voulu goûter mes pâtes au citron.

— Me dit pas que c'est ce que je pense, demande Tao, complètement désorienté.

— Ouais. Cette psychopathe met du citron dans ses pâtes.

Il mâche, et avale avec difficulté. Avant de me regarder avec dégoût.

— Je sais pas ce qui me dégoûte le plus. Le fait que t'ai eu un jour l'idée de faire ça, ou le fait que c'est pas si mal que ça.

— Vous voyez que c'est super bon, m'exclamais-je.

— Vous me dégoûtez, souffle Ezio.

— Non en vrai, c'est bon cette merde. Faut juste plus que je me pointe en Italie, mais c'est bon.

Ezio soupire, et continue de manger en nous ignorant. Valério s'est préparé sa propre assiette, et je suis contente qu'enfin une personne apprécie les pâtes au citron.

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