CHAPITRE 5 : "Nouveau" job.

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Elle m'installe sur le canapé et elle court me préparer une tasse de lait au miel. Comme je l'aime. En attendant, j'envoie un message à Manella pour lui affirmer que je n'ai rien.

Je lui raconte comment Julio m'a accueilli ce soir, et ce que j'ai appris au n°7. Elle me comprend, me conseille et me console.

Elle m'a dit que si je veux, je peux rester quelques jours chez elle. Malheureusement je ne peux pas, je dois aller étudier. En plus de ça, je ne veux pas l'embêter plus que ça, je sais qu'elle a des problèmes financiers.

Je ne veux pas l'endetter encore plus elle et son fils. C'est une très bonne maman. Du haut de ses vingt-trois ans, elle élève Melvin, son fils depuis six ans.

Elle travaille dur pour arriver à payer son loyer et ses factures. C'est l'une des nombreuses raisons pour laquelle elle m'émerveille. Elle a toujours su être indépendante et courageuse.

Cette nuit, le sommeil ne sera pas en ma compagnie. Par contre ma sœur si. Elle sait que je n'arrive pas à dormir, donc même si elle ne voulait qu'une nuit de sommeil, elle a insisté pour rester éveillée avec moi.

— Tu me dis quand c'est bon.

— Oui, oui Cali.

Pour passer le temps on joue à "qu'est-ce que je regarde". Un jeu qu'on a inventé quand on était des mômes. L'une de nous regarde un élément du paysage pour la fenêtre et en suivant la direction de nos iris, l'autre doit deviner ce qu'on regarde en une minute maximum.

— C'est bon.

Je regarde ses pupilles, puis le paysage.

— Hum... Le lampadaire?

— Non.

— La voiture cassée?

— Non. Il te reste trente secondes.

— Roh ! Mais en même temps tu clignes des yeux, m'énervais-je ironiquement. Ce qui provoque un rire à Ivana.

— Toi tu clignes pas des yeux peut-être?

— Moi je cherche là, alors je peux.

— Dans tous les cas t'as perdu morue.

— Qui tu insultes de morue là ? Tu t'es prise pour qui ?

J'imite une personne énervée. Je relève mes bras pour former un homme musclé. Je fronce mes sourcils un maximum possible et je lui fonce dessus à différentes reprises en lâchant des "C'est à moi que tu parles ?!".

Elle éclate de rire. Le rire des gens que j'aime me provoque toujours un sentiment d'épanouissement. Je n'ai jamais su pourquoi, mais ça m'apporte tellement de réconfort et de paix.

On fini la soirée, enveloppées dans des plaids tout doux en buvant pour moi du lait chaud au miel et pour elle un café.

Elle me raconte sa vie avec son fils et c'est assez drôle. Impressionnant en même temps de se rendre compte à quel point il grandit vite.

— Il pleurait partout, c'était horrible. Juste parce que j'avais mangé la dernière chips. C'est un vrai morfal ce gosse.

— Il est comme toi en fait.

Elle me balance l'oreiller le plus proche dans la tête.

— Alors toi, la menaçais-je.

Je reprends le coussin que j'ai reçu dans le nez avant de le propulser de la même façon qu'elle. Elle réplique. On part dans une bataille de polochon. Je m'interrompt soudainement en remarquant l'heure affichée sur l'horloge du salon.

Addicted to youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant