CHAPITRE 29 : Menteuse.

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Ça fait maintenant une bonne heure que je danse en très bonne compagnie. Clairement, à ce moment précis j'adore ma vie. J'ai l'impression de revivre. Je danse, je tourne, j'essaie d'être sexy, sensuelle. Je me donne à fond. Et ça plaît aux autres. Je danse, collée aux hommes, je danse, contre cette barre.

Mais, une nouvelle présence s'impose. Je l'ai entendu car la porte du club s'est ouverte en trombe. Je détourne aussitôt mes yeux sur celle-ci, et sur celui qui vient d'entrer. Sur son chemin, un homme se prend un coup. Sans raison. Ok, il est énervé. Mais ce n'est pas pour autant que je m'arrête de bouger. Au contraire. Je me rapproche davantage d'un des hommes. Je le prends par le cou, et je commence à remuer mes hanches de gauche à droite. Ses mains se placent sur celles-ci, et accompagnent le mouvement. Je remonte ma jambe sur lui, qu'il saisit. Ses doigts commence à remonter sur ma cuisse, et à légèrement soulever ma robe. Nos lèvres se scellent fougueusement, je ne peux m'empêcher de faire un clin d'œil à Dyab qui me regarde furieusement. Je balance ma tête en arrière, et le bouche de l'homme vient se plaquer sur mon décolleté.

Mais, cet homme fini rapidement au sol. Et mes hanches se font empoigner plus violemment, et par un autre homme que je connais mieux. Mon ventre se retrouve rapidement sur son épaule, et je sens que plusieurs hommes se font bousculer et frapper. Il me sort de la foule, puis du club avant de me reposer au sol.

— Toi, tu cherches vraiment à te faire baiser, me crache Dyab.

— En quelque sorte, ricanais-je.

Il me prend les bras et me secoue brutalement.

— Ça te fais rire en plus?! Bordel t'es folle. Tu veux vraiment m'énerver. Mais je te jure que quand tu vas vraiment voir de quoi je suis capable plus jamais tu ne voudra essayer.

— Parle, parle, parle comme toujours. Beaucoup de mots pour peu d'actes.

Je vois son visage s'enrager encore plus qu'il ne l'était déjà. Il place de nouveau ses mains sur mes hanches avant de me soulever abruptement. Il me déplace, puis je sens mon fessier s'abattre sur le capot d'une voiture.

— Donne moi un exemple, rage-t-il soudainement très près de mon visage.

Je laisse un sourire éclatant éblouir mon visage, et je m'approche de lui afin de lui susurrer :

— Je croyais que t'allais me défoncer.

— Je n'ai pas besoin de te baiser pour te prouver que tu m'appartiens.

— Je ne t'appartiens pas.

— Ah oui? Ose me dire que tu ne m'imaginais pas à la place du type que t'as embrassé.

Ok. Il marque un point. J'aurai tout donné pour que ce soit ses lèvres qui m'emprisonnent. Mais ça ne veut rien dire.

— Non, je ne t'imaginais pas.

— Donc tu vas me dire que là, si je te baises sur cette voiture qui n'est même pas la mienne, tu ne ressentiras rien?

— C'est pas ta voiture?

Sans même que je ne puisse obtenir de réponse, ou en rajouter, ses lèvres brûlantes se plaquent avidement sur les miennes. Je profite de la saveur sucrée qu'il m'offre. De la sauvagerie qu'il m'offre, de la tendresse qu'il me porte. Entre notre échange un léger gémissement d'envie sort de ma bouche. Il retire ses lèvres, mais ne les décollent pas. Entre deux souffles, il chuchote :

— Aucun effet?

— Aucun.

Menteuse.

— Menteuse.

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