CHAPITRE 20 : Une semaine de liberté.

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La nuit fut courte. La nuit fut remplie d'interrogations, d'hypothèses, de peurs, de frustration. La nuit fut remplie de tellement de pensées dirigées uniquement vers lui.

Est-ce que je devrai parler avec lui de ce qu'il s'est passé hier? Car en y repensant, ça me dégoûte d'avoir eu ce contact avec lui. Et il en a décidé. Il a gâché mon véritable premier baiser. Pas un baiser que j'ai fait uniquement par out manipulation. J'aurai espéré qu'il soit avec quelqu'un que j'aime, avec qui je passerai ma vie entière. Mais je l'ai eu avec une personne qui n'a même pas une petite place dans mon coeur. Il a gâché ma première marque d'affection. Juste pour son plaisir personnel. Il m'a volé ce baiser que j'idéalisai tellement.

Avec colère, je me lève furibonde de mon lit. Il n'est que cinq heures du matin, je sais qu'il ne dort pas. J'avance vers la porte, traverse le couloir et descends les escaliers. Je me dirige au salon, mais il n'est pas là. Je vais rapidement en direction de son bureau, rien. Je remonte alors.

Dans sa chambre peut-être ? Je m'avance vers la porte, je toque brièvement avant d'entrer. Que j'ai son autorisation ou non, ce n'est pas mon problème.

Mais j'aurai peut-être dû attendre son approbation. À peine j'ouvre la porte, des cris féminins se font entendre. Des gémissements féminins, beaucoup trop fort d'ailleurs, accompagnés de « Vas-y Dyab ». Des claquements raisonnent. J'ai vu directement sur son lit. Et j'aurai bien voulu m'abstenir de ça.

Des cheveux blonds platine, courts que je reconnais, étalés sur un oreiller. Sa tête est enfouie dans celui-ci. Dyab, derrière elle se donnant à cœur joie de la culbuter. Son visage est inexpressif, et il n'a l'air de ressentir aucun plaisir. Leur rapport a l'air d'être sauvage, violent, sans aucune marque d'affection.

Je reste quelques secondes paralysée par la gêne. Pendant un brève moment, la blondasse relève son visage, et ses yeux bleues se croisent dans les miens.

— Bordel ! Personne t'as appris à toquer pétasse ?! Dégage, s'exclame la blondasse d'une voix aiguë.

Sur ce, Dyab retire ses yeux de ses fesses, et me regarde. Il affiche une mine irrité. Merde. Je sens mes joues s'emplirent de rouge, ma honte commence à se voir sur mes joues. Je fais vite demi-tour, je reste quelques secondes derrière la porte pour essayer de me calmer.

Je ne sais pas vraiment qu'est-ce que je suis censée ressentir. De la honte ? De la rage ? De la tristesse ? De la joie ? Je suis perdue. Je reprends mes esprits, et repars dans ma chambre.

J'entends une porte claquer. Merde. Puis en un instant, la mienne s'ouvre d'une telle violence.

— Qu'est-ce-tu veux ? somme froidement Dyab.

Heureuse qu'il ai eu le temps de se revêtir un tant soit peu. Uniquement d'un boxer noir. Mais c'est déjà ça.

— Je... Ça peux attendre demain, tu as des choses importantes à faire à ce que je vois.

Il me lance un regard glacial, avant de faire demi-tour pour sûrement reprendre ses ébats.

J'essaie de me rendormir. Mais c'est sans aucun succès. Je n'ai rien à faire. Je tourne en rond. Comme depuis que je suis ici. Et comme d'habitude, à chaque fois que je ne sais quoi faire, je repense à ma vie. Si on peut appeler ça une vie.

Par chance, j'arrive à me rendormir. Une nuit ou encore une fois, j'ai cauchemardé. Ce n'est qu'à onze heure que je daigne me lever. Je descends, et tombe sur Dyab, dans le salon. Il ne se retourne même pas pour savoir que je suis là. Sa voix tinte glacialement.

— Tu voulais quoi ?

— Je... Hier. Qu'est-ce qu'il s'est passé hier soir. Pourquoi t'as fais ça ?

Addicted to youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant