Chapitre 38: Délaissée

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PDV Alexandra:

Je me décidais enfin à sécher mes larmes et me diriger vers notre école. J'avais beau tenté de garder la tête haute, celle-ci était envahie par ce qu'il venait de se passer.

Je suis plus perdue qu'autre chose. Que va-t-il se passer désormais? Que vais-je devenir ? Que va-t-il devenir ? Il y a forcément un problème pour qu'il soit ainsi.

Sur le chemin, j'essayais de me rappeler de quelque chose, un indice, un souvenir, qui pourrait m'aider à comprendre pourquoi. Je fouillais dans mon esprit et une petite ampoule s'éclaircit;

La dernière lettre de Drago. Il m'avait prévenu... "C'est terriblement difficile. Pardonne moi d'avance Alexandra. Mais les choses vont changer de mon côté. [...] je dois accomplir mon destin et je ne vais pas y échapper". C'est la seule chose qui me vient là, maintenant. Je n'ai aucune idée de ce que cela signifie mais je compte bien le découvrir.

Je connais Drago, jamais il ne m'abandonnerait comme ça. Si...?
Qu'importe. C'est à moi de jouer. J'en suis capable.

Une grande main se posait sur mon épaule, qui paraissaient si petite à côté. Je me retournais vivement pour ensuite découvrir le fameux visage que tout le monde connaît. Brun, yeux bleus et des lunettes rondes, il ne passait pas inaperçu.

-Harry !

Je le prenais vite dans mes bras pour le serrer. Comme ça faisait du bien de revoir un visage familier, encore plus lorsqu'il s'agit de mon ami. Il répondait volontiers à mon entreinte.

-Alexandra...comment tu vas ? Dit-il doucement.

Je me détachais légèrement de lui pour le regarder. Lui aussi avait gagné quelques centimètres en taille, l'injustice pour ma pauvre personne. Son visage si enfantin d'avant avait beaucoup changé, il était devenu plus ferme avec des traits digne d'un bel homme. J'avoue qu'il est désormais très charismatique...

-Ça va..et toi ? Comme tu as changé !

-Ahah tu trouves ? Je le prends comme un compliment. Dit-il.

-Évidemment que c'est un compliment !

-Je t'ai vu toute seule planté au milieu comme une plante, et tu as les yeux un peu rouge...tu es sûre que tout va bien ? Demande-t-il, inquiet.

-Oui oui..! Enfin...non pas vraiment. Mais je t'expliquerais lorsque les autres seront là. D'ailleurs où sont-ils ?

-Hermione et Ron étaient derrière moi, ils sortaient leurs bagages..- le binoclard se fit coupé par un cri.

Nous voyons au loin, Hermione courir comme une folle vers nous. Tandis que Ron, le pauvre, tentait de porter ses bagages et celles d'Hermione.

Elle me prit violemment dans ses bras, me serrant de toute ses forces.

-Alex ! Tu m'as manqué !!!

-Ahah..oui à moi aussi..m..mais tu m'étouffes un peu..! Dis-je en suffoquant.

-Oh pardon ! Dit-elle en se détachant vite.

Ron ne tardait pas à enfin nous rejoindre. Nous nous faisons une accolade complice pour se dire bonjour.

-Tu as besoin d'aide Ron ? Dis-je en pointant les bagages du doigt.

-Oui je veux bien..-

-C'est pas la peine ! Il va porter t'inquiète ! Coupa Hermione.

-Roh c'est encore à cause de vos chamailleries dans le train ? Pestait Harry.

-Oui ! Il doit se faire pardonner après tout. Dit Hermione.

Je riais à la situation. J'avais saisie que ce n'était pas une grosse dispute mais plutôt des petits problèmes d'enfants. Ils m'amusaient.

-Alexandra, tu voulais nous dire quelque chose je crois ? Relance Harry.

Hermione et Ron avaient toutes leurs attentions sur moi. Je baissais la tête et me mis à tout leur dire sur le chemin en avançant en même temps.

Ils étaient presque aussi outrés que moi. Sauf qu'ils détestaient déjà Drago mais maintenant, c'est pire.

-Sans vouloir te blesser, venant de la part de Malefoy honnêtement il ne fallait pas s'attendre à grand chose. Dit Ron.

-Mh...je ne pense pas forcément. Sur le coup c'est certes, détestable mais l'élément que tu as mentionné Alexandra par rapport à la dernière lettre...je pense qu'elle est importante. Il voulait forcément te prévenir de quelque chose qui justifierait son comportement. Ajouta Hermione.

-Oui je pense aussi. Mais ses mots ont été si blessants. Quand je repense à tout nos moments ensemble ça me brise. On aurait dit qu'il n'avait aucun regret...

-C'est une spécialité des Malefoy... marmonna Harry.

-Dans tous les cas, on est là pour toi. Et un conseil, essaye de trouver effectivement le problème. Peut-être que tu résoudras ce problème et que tout rentrera dans l'ordre pour vous... M'encouragea Hermione.

Les deux garçons hochèrent de la tête. Je fis un mince sourire;

-Merci...

Sur le trajet pour rejoindre notre établissement prestigieux, mes amis Gryffondor me racontaient toutes leurs péripéties depuis l'attaque à Poudlard. J'avoue que j'étais époustouflée de leurs courage, je ne sais pas si je pourrais l'être autant qu'eux.

Une fois entrés, nous écoutons le même discours ennuyants de madame McGonagall. Il y avait étonnement beaucoup de nouveaux élèves.

Puis nous sommes aller dans la fameuse immense salle commune à manger. J'avais l'impression de faire un retour en arrière comme la première fois que je suis arrivée ici.

Il y avait évidemment les quatre grandes tablées spécifiques aux quatre maisons, Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle et Serpentard. Je quittais mes amis pour rejoindre ma table où je retrouvais mes jumelles préférées. Elles aussi m'avaient manqué.

Sans un mot on se dit un câlin collectif de quelques secondes pour ensuite se séparer. On s'installait les unes à côté des autres en discutant de tout et de rien. Je leur ai évidemment fait part de l'histoire avec Drago.

Je vis un peu plus loin Blaise, assit, à côté de Drago. Il me regardait en souriant, certainement ravit de me revoir. Je lui fais un signe de la main discrètement pour le saluer. Puis la voix de notre Proviseur se fit entendre.

-Chers élèves, chers professeurs, chers personnels. Je ne peux vous décrire ma joie en ce moment même. Nous voir de nouveau tous réunis dans notre magnifique établissement est un soulagement pour tout le monde mais je vous rassure, plus aucune attaque n'arrivera. La situation est sous contrôle. Je prie pour que cette année soit remplie de bonheur et d'apprentissage sérieux. Bien, maintenant, nous pouvons commencer !

Les délicieux plats apparaissent sous nos yeux affamés et les voix s'élèvent. Nous nous attaquons immédiatement à nos plats sans retenue. Évidemment, je n'étais pas complètement enjouée. Drago me trottait toujours dans la tête.

Un amour ambigu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant