Un amour ambigu

Chapitre 33: Déclaration

Après s'être promener durant presque toute la journée, nous décidons de retourner dans l'établissement. Je vis au loin le trio d'or courir vers moi. Drago et mes amis Serpentard levaient les yeux au ciel, agacés.

-Allez-y. Je vous rejoins plus tard. Dis-je.

Mes amis exécutaient mes dires et partaient. Le trio d'or se jetait dans mes bras.

-Joyeux anniversaire à ma Serpentarde préférée ! Dit Harry.
-Joyeux anniversaire Alex ! Disaient Ron et Hermione en cœur.
-Merci beaucoup les amis ! Comment vous allez ? Demandais-je.
-Super bien et toi ? 17 ans ? Dit Hermione.
-Ouais... on va dire que je prends de l'âge et de la maturité par rapport à vous les noobs. Dis-je d'un ton moqueur.

Nous rigolons avant de reprendre notre sérieux. Harry me pointait du doigt le couloir derrière nous;

-D'ailleurs, ton père te cherche. Il était par-là.
-D'accord, merci. A plus tard !

Je partais vers la direction qu'Harry m'avait montré. Mon père veut certainement me souhaiter un joyeux anniversaire.

Au bout d'un petit moment de marche, je trouvais mon père. Ce dernier nous emmenait dans une salle de classe vide, au calme. Il prit soin de fermer la porte derrière nous. Sa voix rauque comblait enfin le silence qui régnait.

-Joyeux anniversaire Alexandra, je te vois grandir et...qu'est ce que tu ressembles de plus en plus à ta mère. D'ailleurs, nous t'avons fait ce cadeau. Ce n'est pas grand chose mais tu dois en faire bon usage. Dit mon géniteur, me tenant une enveloppe.

Je la pris et l'ouvrir. Il y avait une grande quantité d'argent et une carte de Gringotts, la banque des sorciers. Il est inscrit sur cette carte que je possède un coffre pour moi seule, où mes parents m'ont légués une grosse somme d'argent. Je dois impérativement garder cette carte précieusement car si je la perds, je ne pourrais plus accéder à mon coffre. Je levais les yeux et regardais mon père en le prenant dans mes bras.

-Merci infiniment. C'est énorme. C'est le premier cadeau aussi gros que vous me faites. tu remercieras maman aussi. Dis-je.
-C'est normal. Mais fais attention n'est ce pas. Je dois te prévenir de quelque chose d'autre c'est moins gai, tu me pardonneras. Dit mon père.
-Oui bien sûr, dis moi.
-Poudlard sera bientôt envahi par Voldemort ou je ne sais ce qu'il prépare. Mais je suppose que tes merveilleux amis Griffondor t'en ont déjà parlé. Dans tous les cas, si une attaque ou quoi que ce soit arrive, tu me retrouves, est ce clair ? Je t'emmènerai en lieu sûr et nous partirons d'ici.
-Oui je suis un peu au courant mais...Pourquoi ne pas faire partir tout le monde de Poudlard et les mettre en lieu sûr ? Je veux dire, si une attaque arrive, il y aura beaucoup de blesser, voir des morts.
-On ne sait pas quand son attaque arrivera. Dumbledore a mit un système de magie pour protéger Poudlard. Donc si on se fait attaquer, notre ennemi sera retenu assez longtemps pour qu'on puisse faire évacuer tout le monde. Et puis si on quitte tous Poudlard maintenant, Voldemort en profitera pour garder le château pour lui seul et y mettre toute son "armée".
-Je vois... et maman ? Dis-je inquiète.
-Ta mère fait son travail Alexandra. Elle sait ce qu'elle fait. Dans tout les cas, on se retrouve et partons à la maison. D'accord ?
-A la maison... d'accord.
-Je te préviens juste. Fais attention à toi ma fille, et n'hésite pas à utiliser ta baguette en cas de besoin.
-Oui papa. Merci et fais attention à toi aussi.

Nous nous prenons dans nos bras un instant, le temps de se rassurer. Puis nous nous séparons. Je gardais l'enveloppe contre moi et partais en direction de ma maison, où mes amis m'attendent.

Arrivée dans la salle commune, je racontais tous à mes amis à voix basse, pour ne pas semer la panique autour. Ils paraissaient choqués mais gardaient bien leurs sang-froid. Nous parlons de ça pendant des heures presque.

Nous avions tellement parlé que nous avons loupé le repas. A vrai dire, personne n'avait vraiment faim. Nous décidons alors de regagner nos chambres respectifs.

Par simple intuition, je faisais ma valise avec les choses qui me tiennent le plus à cœur et les habits que je porte pas pour le moment. On ne sait jamais, si la catastrophe arrive bientôt, je ne veux pas partir sans mes affaires. Mes amies faisaient de même.

Soudainement, on toquait à notre porte. J'ouvrais la porte et tombait nez à nez avec l'albinos.

-Tiens donc Malefoy, on ne peut plus se passer de moi ? Dis-je en le taquinant.
-Ouais c'est ça...euh, je voulais te demander si tu voulais bien aller à la tour avec moi ? dit-il.
-Evidemment !

Je fermais la porte derrière moi et prit Drago par la main, nous dirigeant vers la tour.Il était trop tard pour y allez mais on ne s'est jamais fait prendre. J'étais plutôt confiante. Ce soir, j'étais particulièrement de bonne humeur.

Une fois arrivée en haut de la tour, on s'accoudait sur la rambarde, admirant le ciel noir rempli d'étoiles. Il y avait un petit vent frais agréable, et la lune nous éclairait bien. Drago se rapprochait de moi collant nos bras l'un contre l'autre.

-Tu penses qu'il y aura vraiment une attaque ? dit le blondinet.
-Je suppose que oui. En vérité, j'ai la trouille. J'ai vraiment peur de ce qu'il pourrait arriver.
-Moi aussi...Mais te connaissant, tu es trop forte pour eux, tu sauras t'enfuir.
-Si tu le dis et toi, tu seras déjà mort. Dis-je transparente.
-Ça c'est vilain.

Nous pouffons de rire puis il me posa une question sérieuse.

-Lorsque ce jour arrivera, je veux pouvoir te dire au revoir. Dit Drago, d'un air sincère.
-Moi aussi. Tu imagines si on ne se reverra plus après ça ?
-J'imagine pas nan. Ta vieille tronche me manquera trop.
-A moi aussi idiot.

Après cela, un silence s'installa. Drago se tournait vers moi et me prit la main. Il plongeait son regard dans le mien. Mon coeur s'emballait.

-Si je t'ai fais venir ici, ce n'est pas pour rien. Dit Drago.
-Que veux-tu dire ?
-Il y toujours eu de l'ambiguïté entre nous, et ça me tape sur le système sachant que je connais mes sentiments maintenant et que je suis sûr de moi. J'ose espérer que c'est réciproque parce que je suis tombé fou amoureux de toi, Alexandra Rogue. Et je t'aime.

C'est comme une explosion à l'intérieur de moi. Je suis heureuse, je stresse, j'ai peur mais je suis surexcitée. Le garçon qui a fait battre mon cœur m'avoue qu'il m'aime ? Je caressais les cheveux de mon bien aimé et le regardait avec toute la tendresse que j'ai pour lui.

-Moi aussi je t'aime, Drago Malefoy. Et moi aussi, je suis folle amoureuse de toi.

Un souffle de soulagement s'échappait de ses lèvres qui s'étiraient pour former un grand sourire. Il n'attendait pas une seconde de plus pour venir m'embrasser langoureusement. C'est bien la première fois que je reçois un baiser après avoir dis "je t'aime".

C'est comme si nos cœurs s'étaient reliés. Comme si une bombe de bonheur avait éclaté dans moi. Je ne veux plus me détacher de lui, je ne veux plus le laisser.

Nos lèvres n'arrivaient pas à se séparer, ni nos corps. Notre souffle était saccadée et nous nous séparons à contre cœur. Il observait mon visage et caressait mes cheveux. Je me blottis contre lui, me sentant en sécurité.

Nous nous asseyons contre le mur, l'un contre l'autre devant la lune, témoin de notre amour. Drago me chuchotait;

-Merci de me combler de bonheur, Je t'aime.

Je souriais jusqu'aux oreilles, et lui répondis un "je t'aime" timide.
Sur ces mots, je m'endormis sous la fatigue sur mon petit ami.