Re-salut! Juste un petit message pour m'assurer que vous n'ayez pas manqué le chapitre 19, j'ai posté deux chapitres aujourd'hui!
Hunter hoche sèchement le menton sans s'arrêter, mais moi je pile net, stupéfaite qu'il n'essaye pas de défendre son ami. Qu'est-ce que cet homme sous-entend, au juste ? Je me retourne et échappe au titan blond en lui filant sous le bras pour revenir sur mes pas et faire face au Soviétique.
- Qu'est-ce qu'on doit comprendre ? je l'interpelle alors qu'il s'était déjà détourné.
Il consent à m'accorder un coup d'œil impassible.
- Toi, rien du tout.
- Mais qu'est-ce que vous voulez de Royce, à la fin ? j'insiste.
- Je ne crois pas que ça te regarde.
"Il n'y a jamais de deuxième avertissement".
Pour qui est-ce qu'il se prend ?
- "La menace ne sert d'armes qu'aux menacés", je cite distinctement sans m'arrêter aux mimiques interloquées d'Hunter.
- Je te demande pardon ?
- C'est de Léonard de Vinci.
Inculte.
Je ne sais pas comment le dicton ainsi que son auteur ont réussi à se frayer un chemin jusqu'à la mince couche encore fonctionnelle de ma cervelle en bouillie. Vadim marque une pause pendant laquelle je crois entendre mon ami jurer, puis un rictus gelé dévoile ses dents et il commente :
- J'en prends bonne note.
- Si vous lui causez des problèmes, j'irais voir mon oncle et vous n'avez aucune idée de ce qu'il fait aux gens qui le dérangent.
Je n'arrive pas à croire à ce qui vient de sortir de ma bouche. Ma bouche à moi ! Ma bouche ! Je viens probablement d'être victime d'un acte de possession passagère, parce qu'il est strictement impossible que j'ai menacé un adulte de cette façon-là. Hunter doit penser la même chose. Je l'entends inspirer brusquement en dépit de la musique. Raide comme une bûche de cheminée, il m'empoigne d'autorité pour m'éloigner. Il est tellement vigoureux que je crois qu'il me porte plus qu'il me traîne. Je ne lutte pas contre lui. Je ne cherche pas non plus à apercevoir la réaction de Vadim.
La salle est toujours noire de monde et de bruit. Pourtant, il doit être super tard, genre... trente-deux heures de la nuit ! Je m'attendais à ce que l'on retourne à la table, mais ce n'est pas dans cette direction que le géant m'emporte. D'autant plus que, lorsque l'on passe près de notre banquette, elle est complètement déserte. Où est passé tout le monde ? Où est... Pourquoi est-ce qu'ils ne nous ont pas atten... Argh, Hunter marche beaucoup trop vite ! Il fait la course avec quelqu'un ? Avec moi ?
- Ralentis, je lui réclame en me concentrant sur mes pieds qui se trébuchent l'un sur l'autre tous les deux mètres.
À côté de moi, une autre personne trottine et elle porte aussi des converses, si bien qu'il me faut un petit moment pour savoir laquelle des deux paires de tennis est la mienne.
- Hunter ? Où sont les autres ?
Silence radio. Enfin, décibels explosifs. Avec un faible soupir résigné, je me tais et le laisse me guider vers la sortie du bâtiment. J'espère qu'il sait où il va. Je suis fatiguée. Comme après une partie de Paintball. Enfin, moi je n'en ai jamais fait, mais j'aimerais bien essayer. On marche des kilomètres avant de retrouver la nuit, dehors. Une nuit bien sombre, un ciel tissé dans le plumage des corbeaux et quelques flaques de lumières qui dégoulinent aux pieds des lampadaires.
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Pure [Sous contrat d'édition chez HACHETTE ROMANS]
Romantik-----[TOME 2]----- Il y a les secrets que l'on garde, le genre que l'on couve soigneusement et que l'on emmène jusque dans la tombe. Et il y a ceux qui sont faits pour être déterrés. Key Haven regorge de ces secrets. Quand l'un d'eux finit par explo...