Hey ! J'ai posté deux chapitres aujourd'hui. Alors je mets ce message ici pour m'assurer que vous ne manquiez pas le chapitre 37 ! (PS : Je n'ai pas eu le temps de dessiner un deuxième média alors je vous ai fait une version "zoomée" du média du chapitre précédent).
Bonne lecture !
Dans sa cabane squelette, mon cœur fait le fou. Bruyant, romantique, ingérable et un peu niais... je crois que je viens de le démasquer. Mon cœur est un Boys band ! L'idée m'arrache un large sourire qui fane partiellement lorsque Royce me rend ma main. Je la récupère et l'enroule autour de ma cheville en me préparant à voir le rideau de fer invisible retomber bruyamment entre nous, mais...
- Tu veux faire quoi ? demande platement Royce contre toute attente.
Je hisse vivement les yeux vers lui, pleine d'espoir. Son expression ne laisse filtrer ni lassitude, ni impatience. Il attend une réponse, impassible. Ce n'est pas encore mon mécanicien, mais ce n'est plus tout à fait l'autre, non plus.
- Je ne sais pas... ce que tu veux ! je me dépêche de répondre.
Son sourcil gauche se soulève fugacement, presque narquois. Je crois halluciner en voyant la commissure de ses lèvres l'imiter. Oui, je l'ai sûrement rêvé.
- Tout ce que je veux ? vérifie-t-il sur un ton entendu qui rapatrie sans raison la moitié de mon sang dans mon visage.
Comment ça ?
Je me gratte le lobe de l'oreille en essayant de déterminer si Mia et Jace m'ont pervertie au point de me faire entendre des sous-entendus grivois dans ce qui n'est qu'une question inoffensive.
- Euh... P... Presque tout, je bégaye dans le doute.
Royce a posé les coudes sur ses genoux, le buste légèrement incliné en avant. Je bascule la tête en arrière pour faire la planche dans l'argent fondu de ses étroits iris pâles.
- Qu'est-ce qui est exclu ? veut savoir mon mécanicien.
- Hein ?
- C'est quoi les « trucs » qu'on peut pas faire ? précise-t-il en réutilisant avec un vague amusement ma précédente formulation.
Je me fige.
Ok, c'est officiel, je n'invente rien. L'allusion est bien présente. Est-ce qu'il est sérieux ? Je n'arrive pas à en avoir le cœur net. Est-ce qu'il veut... Quoi ? J'ai quelques idées et ça ne m'enthousiasme pas spécialement. Mince... Il a dit qu'il n'était pas intéressé par ça avec moi, tout-à-l'heure. C'est bien ce qu'il a dit, non ? Je me concentre de toutes mes forces pour ne pas devenir bizarre et adopter un air dégagé, mais c'est très mal parti.
J'hyperventile.
Mes joues ont pris un coup de froid, ce qui signifie que mon visage a très probablement la teinte d'un lavabo en céramique. Je me sens plus ou moins comme avant de me rendre à un oral très coefficienté dont on ne peut pas préparer les questions du jury à l'avance : paniquée ! S'il me demande de faire le genre de « trucs » que j'imagine, je l'aurais bien cherché. Après tout, c'est moi qui lui ai demandé de rester en pleine nuit. En première, j'étais assise toute l'année derrière les jumeaux Conley en géographie, je m'en souviens parce que leurs crêtes débiles m'empêchaient de voir le tableau correctement. Ils étaient beaucoup plus bavards que subtils, du coup je sais comment les garçons appellent entre eux les filles qui se défilent après s'être montrées un peu trop amicales : ça commence comme aluminium et ça termine comme programmeuse. Est-ce que je me suis montrée trop amicale ? Je ne sais pas... Peut-être...
Lorsque Royce claque brutalement des doigts devant mon nez, j'ai atteint un tel niveau de confusion qu'il me semble percevoir le galop d'un troupeau de mustangs déchaînés au creux de ma poitrine comprimée. Je bats plusieurs fois des paupières pour focaliser ma vue sur le regard écrasant du mécanicien.
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Pure [Sous contrat d'édition chez HACHETTE ROMANS]
Roman d'amour-----[TOME 2]----- Il y a les secrets que l'on garde, le genre que l'on couve soigneusement et que l'on emmène jusque dans la tombe. Et il y a ceux qui sont faits pour être déterrés. Key Haven regorge de ces secrets. Quand l'un d'eux finit par explo...