Génération surnaturelle TOME 1

Chapitre 25

Le week end fut rude, mes cauchemars ont continués pendant ces deux jours mais je n'ai pas osé en parler avec mes parents, ils sont déjà assez stressés comme ca par les événements surtout après l'accident de bus. J'ai essayé tant bien que mal de les réconforter mais en étant moi-même troublée ce fut compliqué. Je ne suis même pas sortit une seule fois si on ne compte pas le voyage aller-retour en voiture jusqu'à l'école. L'idée de me retrouver de nouveau seule dehors m'effraie. Je devrais peut-être parler à cette psy que Trina m'a conseillée.

Aujourd'hui, retour au lycée, mon stress augmente lorsque je me rappelle l'évaluation de magie ce matin, après notre cours d'histoire des races. Essayez d'avoir une bonne note dans un cours qui consiste à faire de la magie quand on n'en a pas c'est perdu d'avance. C'est pour quoi avant de rejoindre mes amis pour le premier cours je rejoins le bureau du proviseur pour tenter de lui parler. Je n'ai même pas le temps de toquer qu'il m'autorise à entrer.

-Euh...bonjour monsieur Witcoore..
-Bonjour Evie, entre installe toi.

Je prends place devant une des chaises posées devant son bureau.

-De quoi voudrais-tu me parler ?
-Hum...je pense qu'il vaudrait sûrement mieux que j'arrête d'étudier ici...

Il affiche un air surpris en lâchant ce qu'il était en train de faire pour se concentrer sur moi.

-Pourquoi donc ?
-On a une évaluation de magie bientôt et je n'ai toujours aucun changement concernant mon blocage...Je vais avoir un zéro et ca juste parce que j'ai un problème...
-Je t'arrête tout de suite, il n'est pas question que tu ais un zéro il était prévu que tu ne sois évaluée seulement lorsque tes pouvoirs se déclencheront ton professeur est déjà au courant.
-Donc...je suis dispensée ?
-Bien sûr, pas besoin de te désinscrire et puis tu es ici pour apprendre avant tout donc on ira à ton rythme.

Je suis assez surprise de sa réaction totalement différente de celles de mes anciens proviseurs.

-Bien...euh...merci alors...je vais y aller...

Il hoche la tête en m'offrant un sourire puis me raccompagne à la porte. Je suis quelque peu rassurée, au moins je ne ferais pas tomber ma moyenne avec ce cours. Je rejoins donc mes amis en histoire avant de commencer celui de magie. Le professeur m'indique d'aller m'asseoir un peu plus loin et j'en profite pour observer les autres. Lorsque les démons s'entraînent à la manipulation mentale on peut apercevoir leurs yeux virer à l'orange, ou plutôt une couleur feu car je ne peux rien y associer de mieux que ca. Tout comme les anges qui ont leurs yeux violets mais dont je n'ai jamais eu la chance de voir sur moi encore. Je perçois quelques murmures et je ne peux m'empêcher d'imaginer qu'ils sont pour moi. L'homme les interrompt en ayant remarqué.

-On peut savoir ce qu'il y a de plus intéressant qu'apprendre ?
-Monsieur pourquoi Evie elle ne participe pas ? C'est déloyal.
-Ce qui le serait c'est de la faire évaluer alors qu'elle n'a pas les mêmes facilités que vous.
-Mais on le fait tous même si on a des difficultés ca nous dispense pas pour autant !

J'observe, impuissante face à la scène avant de voir Trina et Gaspard s'avancer.

-Tu veux peut-être qu'on te file un contrôle sur la manipulation mentale alors que tu es un métamorphe ?
Réponds Gaspard.
-Oh encore mieux sur comment faire un sort de protection !
Dit la sorcière.
-Ca a rien à voir j'en suis incapable !
-Et ba voilà donc ferme ta gueule.

Le professeur recadre Gaspard pour son langage puis le travail reprend, je remercie discrètement mes deux amis d'un signe de main avant de les regarder se faire évaluer. J'attends ensuite la fin de l'heure pour qu'on parte ensemble vers le self.

-C'est vraiment des abrutis dans cette classe.
Ajoute le démon.
-Jte jure, à croire ils sont nés sans cerveau.

Je souris faiblement à leur discussion mais reste silencieuse, également pendant le repas avec Emilien et Alice. Ce qui finit par se faire remarquer.

-Ca va Evie ? On ne t'a pas entendu du repas.
Demande la vampire.
-C'est rien c'est toute cette histoire de contrôle qui me prend la tête. J'ai même demandé au proviseur à partir de l'école mais il a refusé.
-Attends quoi ?!

Je me tourne vers le démon en souriant faiblement.

-Désolée je sais c'est pas sympa de pas avoir prévenu j'ai fait ca sur un coup de tête.
-C'est clair mais partir comme ca c'est pas une solution !
Ajoute Alice.
-Mais oui comment tu veux apprendre à te débloquer sinon ?
Réponds les cheveux roses.

Je ris faiblement en haussant les épaules.

-Me demandez pas pour quoi j'en sais rien...sûrement que le choc de l'attaque me mélange l'esprit.
-Tu es allé voir la psy dont je t'ai parlé ?
-Non pas encore je vais aller voir cet après-midi.
-C'est des conneries ca c'est de l'arnaque.
-N'importe quoi ! Puis une arnaque c'est quand c'est payant là c'est gratuit.
-Pas forcément.

Je laisse Emilien et Trina débattent pour manger silencieusement mon repas avant qu'on parte pour nos cours. Lorsque le moment s'y prête je me rends au cabinet du psychologue qui ressemble plutôt à un simple bureau, je toque et attend quelques minutes avant qu'un homme vienne m'ouvrir la porte.

-Oh euh...excusez moi je pensais que la psychologue était là..
-Je suis son remplaçant, nous sommes deux mais si tu préfères parler à une femme je peux te prendre un rendez-vous.
-Oh euh...je pense oui.

Il me fait entrer et regarde son ordinateur, d'habitude ca ne m'aurait pas dérangé d'être avec un homme, mais au vu de mes cauchemars je n'ai pas envie d'aggraver les choses.

-J'ai un créneau demain dans la matinée.

Je regarde mon emploi du temps et fixe-le rendez-vous entre deux cours pendant une pause.

-Bien, ma collègue sera là alors, si tu as besoin je suis la quand même.
-C'est gentil merci...bonne journée monsieur.

Il me sourit simplement avant que je quitte son bureau pour retrouver mes amis sur le banc habituel de la cour.

-Alors ?
-Elle était pas là j'ai pris rendez-vous demain matin donc si je disparais c'est normal.

Ils acquiescent et je m'assois près de Gaspard qui reste silencieux, j'espère ne pas l'avoir blessé en ayant dit que je voulais partir sans les avoir prévenus.