02. Marina.

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Ryo Moreno

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Ryo Moreno

Rien, absolument rien ne c'était passé depuis hier. Je m'attendais à le voir débarquer avec une tronçonneuse à la main et pourtant silence total.

C'est bizarre.

Beaucoup trop bizarre.

Je fixais la porte prête à la voir exploser, lui hurlant qu'il allait me tuer. Je me surprenais à vouloir qu'il me le fasse payer, son absence était bien plus terrifiante que sa présence.

Ça se trouve il est en train de préparer un sale plan pour se débarrasser de moi.

Oh bordel je voulais pas mourir comme ça.

Je veux pas finir la tête sur un pique, ou encore pire découper.

C'était sur que ce psychopathe avait déjà mangé des humains.

Ou des chats, je le vois bien manger des chats à la petite cuillère.

Imaginant les pires scénarios je faisais passer le temps, il devait être un peu plus de midi et mon ventre criait famine, j'avais soif, ma bouche était sèche.

Et dire que j'aurais pu avoir de l'eau si j'avais pas ouvert ma bouche pour protester.

N'empêche ça valait le coup.

Je lui avais mordu le sexe.

Bordel de merde j'avais mordu son sexe, j'arrivais pas à réaliser mon geste, je ne s'avais pas si j'avais envie de me gifler ou me féliciter. Je souriais seule dans cette pièce maudite.

Ma poitrine gonflait d'espoir à nouveau je savais que pouvait lui tenir tête, que j'en étais capable, j'avais maintenant la certitude que c'était possible alors même si je ne pouvais pas oublier le fait qu'il m'avait agressé une fois de plus, m'obligeant à lui faire une fellation, j'étais pleine de conviction.

Je ferais tout.

Absolument tout pour redevenir maître de ma vie.

Bon en attendant, à part compter les tâches sur les murs je ne pouvais pas faire grand chose.

Mais je me voyais déjà passer mes mains autour de son cou et serrer si fort qu'il deviendrait rouge, il essayerait de parler mais il ne pourrait pas à cause du manque d'oxygène, ses yeux se fermeraient avec lenteur, je continuerais de serrer jusqu'à que je sois certaine qu'il n'ouvre plus jamais ses paupières.

Et là, seulement là, sa mort sonnera comme le début de la fin.

La fin de cet enfer.

Je tournais la tête vers la fenêtre, attiré par le bruit provenant de dehors, je tirais sur la chaîne pour m'approcher des carreaux, ma tête tournait et ma vision s'assombrissait, mes jambes me lâchaient subitement. Alors que je perdais l'équilibre j'essayais de saisir le rideau pour me rattraper du mieux que je pouvais.

VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant