18. Doubles erreurs.

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Ryo Moreno

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Ryo Moreno

- Je vais te soulever, prononça calmement Elyo.

- Qu-quoi ?

Sa tête se tournait vers moi, et son sourire en coin apparaissait, lui faisant prendre un air malicieux.

- Moreno, ricana-t-il, à quoi tu pensais ?

- À rien du tout, m'empresserais-je de dire.

Bien évidemment, il rigolait n'y croyant pas une seule seconde. Mes joues chauffaient, ce n'était pas ma faute, sa phrase portait à confusion.

Il se tournait et je le regardais glisser une arme à feu entre sa ceinture et son pantalon. Le vent d'Italie me faisait frissonner et j'observais partout autour de nous. Le silence régnait devant le motel où nous nous trouvions après être sortis de la voiture quelques minutes plus tôt.

Toute trace de fatigue avait disparu, j'étais réveillée plus que jamais.

Mon regard suivait celui d'Elyo. Nous étions en bas de l'escalier de secours sur le côté du motel qui n'avait pas fière allure. Le tueur à gages voulait qu'on passe par là pour ne pas se faire remarquer.

Le souci c'était que l'échelle qui nous permettait de monter sur la structure en métal était retenue par une chaîne avec un cadenas. Même si j'étais grande, je ne pouvais pas atteindre le bas de l'échelle.

C'était pour cela que Elyo avait proposé de me soulever.

- Sa chambre est au troisième, ajouta le tueur à gages.

- Comment tu sais ? Fronçais-je les sourcils.

- Je l'ai vu à la fenêtre quand on était dans la voiture, m'expliqua-t-il sans plus de détails.

Je hochais la tête en silence et essayais de respirer profondément mais sans succès, mon souffle était court à cause du stress. J'étais à la fois bourré d'adrénaline et de peur.

On allait tuer quelqu'un, pour de vrai.

Alberto allait mourir.

Et même si une partie de moi était heureuse que la terre allait être débarrassée d'un homme comme lui, une autre partie de moi trouvait que la mort était trop facile.

Bien trop facile.

Il touchait sexuellement son enfant. Son bébé, il lui avait donné la vie pour finalement la détruire. Le dégoût que j'éprouvais était si fort que ça me faisait trembler.

C'était horrible.

Des mains d'adultes sur un corps d'enfant innocent. J'avais connu cela moi aussi et je ne l'oublierais jamais. J'aurais beau faire ce que je voulais, je n'y parviendrais pas.

VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant