04. Briquet.

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Ryo Moreno

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Ryo Moreno

- T'en veux encore c'est ça ?

Ce qu'il y a de pire dans la douleur, c'est que je pensais toujours l'avoir mérité. Il me semblait logique de souffrir, je ne voyais pas mon quotidien autrement. Au final sans la douleur j'étais perdu car elle m'accompagnait depuis mes premier pas.

Mais à cet instant, quand l'impact de ses phalanges s'écrasaient contre ma mâchoire, je savais que je ne l'avais pas mérité, dans tous les cas j'essayais d'y croire.

Ma tête tourna violemment sous son poing, le goût du sang dans ma bouche me donnais envie de vomir.

Bordel ça fait mal.

J'aurais juré entendre craquer ma mâchoire.

Après m'avoir traîné par les cheveux, je me retrouvais de retour dans cette pièce maudite, après tant d'espoir de ne plus jamais la revoir, je réalisais que j'avais été bête d'y croire. Mon espoir était si grand qu'il ne pouvait pas être réel. Je m'étais bercé d'illusions pour me protéger...

J'étais ligoté à une chaise par des grosses cordes qui me brûlaient la peau. Je le fixais en silence, je ne pleurais plus, je ne hurlais plus aussi. J'attendais juste que tout ça finisse. J'étais vide. Juste vide.

Une plainte m'échappait quand mon ventre me rappelait les coups que j'avais reçu dedans. J'avais l'impression d'avoir des courbatures partout.

Combien de temps était-il passé depuis le premier coups ?

J'essayais de me défaire des liens qui me retenaient pendant qu'il avait le dos tourné. C'était stupide d'essayer mais moins que de le regarder préparer sa prochaine punition.

"Tu as perdu..."

Ces mots résonnaient dans mon corps, ils le faisaient vibrer. Je n'oublierais jamais la douleur que j'avais ressenti, mon cœur s'était déchiré si fort dans ma poitrine qu'il en devenait difficile de respirer.

Je continuais de me défaire des liens en silence.

Moi têtue ? Oui oui tout à fait.

Bordel je vais pas y arriver.

Je le surveillais du coin de l'œil, mes yeux s'écarqullaient que je le vis sélectionner un briquet sur le petit étalage qu'il avait amené dans la chambre, il y avait aussi plusieurs couteaux de différentes tailles, certains avec des dents, différentes pinces et un marteau.

- Tu as peur du feu ? Me questionnait-il en se retournant vers moi.

Oui.

Mais il n'avait pas besoin de le savoir. Il ne devait absolument pas le savoir.

Il s'amusait à jouer avec, à l'allumer, du bas, le feu éclairait son visage, créant des ombres terrifiantes sur ce dernier. Je me décomposais en silence en le regardant, je tremblais sous la peur.

VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant