37. Façon particulière.

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Ryo Moreno

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Ryo Moreno

Je suis victime d'une malédiction.

C'était la seule possibilité envisageable pour qu'après cette soirée saupoudrée de péripéties une autre s'ajoute à la liste, et pas n'importe laquelle.

Quelqu'un venait de s'introduire dans l'appartement d'Aria.

Ma respiration était inexistante lorsque mes yeux s'écarquillaient en entendant le sol grincer sous des semelles imposantes qui se rapprochaient. Pas-à-pas. De plus en plus proche. Je me liquéfiais finalement en réalisant que la porte de la chambre était entrouverte, me laissant voir l'ombre d'une silhouette projetée sur le mur grâce aux bougies.

— Aria...

On va rejoindre mamie Keurton dans la tombe si ça continue.

Elle piégeait mon poignet pour nous entraîner toutes les deux dans sa chute en direction du sol. Je pensais que le bruit de l'atterrissage allait résonner entre les murs, mais on s'échouait en silence sur quelque chose de moelleux.

Un amas de vêtements désordonnés.

— Première fois de ma vie que ça me réussit d'être autant bordélique, frémissait Aria soulagée.

— Tu te souviens du code rouge dont je t'ai parlé tout à l'heure ?

— Hmm-hmm.

Tellement ressemblante à Elyo.

— Je suis presque sûre qu'on en a un nouveau.

— Presque sûre ?

— Presque sûre et certaine.

Le parquet devant la chambre tremblait subitement, nous signalant la présence inconnue. Je frémissais en entendant la porte être poussée, la faisant grincer tout le long de son ouverture.

Plus aucun mur ne nous séparait.

Nos regards passaient sous le lit pour voir sur le pas de la porte, une paire de chaussures d'homme avançant d'un pas dans la pièce. Et encore un autre. Puis soudainement, un soufflement résonnait et la flamme de la bougie vacillait avant de s'éteindre complètement.

Nous plongeant dans le noir.

J'ai pensé à faire mon testament ?

Une seconde plus tard le corps d'Aria n'était plus contre le mien et sa voix résonnait dans le silence pesant :

— Marcus ?

— Aria ?

Mes sourcils se fronçaient.

C'est quoi ce bordel ?

On se redressait toutes les deux, s'aidant en se tenant la main. Elle attrapait une boîte d'allumettes, la bougie était de nouveau animée alors que le prénom de cet homme résonnait dans ma tête sans rien donner jusqu'à ce que son visage entre dans la lumière.

VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant