08. Confessions.

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Ryo Moreno

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Ryo Moreno

J'avais trouvé refuge dans la chambre où Luca m'avait emmené.

La nuit était tombée et j'avais senti le besoin d'allumer toutes les lumières, je ne supportais pas de rester dans l'obscurité. À tout moment j'avais l'impression que quelqu'un allait me sauter à la gorge, mon esprit s'embrumait encore plus dans la pénombre, je perdais totalement mes repères.

J'étais assise en tailleur au milieu du lit avec l'un des coussins sur mes genoux, j'attendais en silence depuis plusieurs heures.

Qu'est ce que j'attendais ? Je ne sais pas. Peut-être quelqu'un qui me dirait que oui, j'étais réellement sorti de cette pièce, car j'avais du mal à y croire.

Tout semblait irréel.

Avec le revirement de situation que le présentateur avait annoncé, je me rendais compte que je n'avais pas eu toutes les réponses à mes questions. Et quelque part ce n'était pas plus mal parce que j'avais encore plus peur des réponses que de poser les questions.

Mon ventre gargouillait à l'odeur de nourriture qui me remontait jusqu'aux narines.

Putain j'ai tellement faim.

J'hésitais à descendre, peut-être que je pourrais lui poser quelques questions ?

Dans un élan de courage, je lâchais le coussin pour descendre du lit sans plus attendre, la main sur la poignée je me lançais.

Les jambes molles, je suivais le même chemin que j'avais emprunté avec Aria. Le silence régnait dans tout l'habitacle, mais je voyais de la lumière provenant de la cuisine. Elle était ouverte sur la pièce à vivre.

Je m'approchais à pas de loup, j'osais à peine respirer. Plus je m'approchais de la cuisine, plus je voulais faire demi-tour.

Bordel qu'est-ce qu'il m'a pris ?

Trop tard.

J'arrivais devant l'îlot central où se trouvait l'assiette d'Elyo je suppose, il se situait de l'autre côté appuyé sur le plan de travail derrière lui, ses bras étaient croisés, ses yeux rivés sur son téléphone.

Qu'est-ce qu'il peut faire dessus pour y passer autant de temps ?

Je me raclais la gorge comme tentative de rapprochement pour entamer une conversation mais il ne faisait rien à part m'ignorer.

Une fois de plus.

Je ne savais pas quoi dire, je paniquais tellement que j'avais oublié la raison de ma présence ici.

Faire demi-tour. Je dois faire demi-tour.

Gênée, par son mutisme je me retournais pour partir quand sa voix me faisait frissonner :

VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant