07. Douche froide.

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Ryo Moreno

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Ryo Moreno

- Ryo ? tu peux sortir s'il te plait ? Tu ne crains rien entre ces murs.

Assise par terre dans la salle de bain où je m'étais renfermé, j'écoutais la voix de Luca depuis cinq minutes qui tentait de me faire sortir mais je ne répondais pas. Je craignais de sortir après l'annonce du présentateur télé.

"aucun corps retrouvé"

Cette maudite phrase résonnait dans ma tête. Je devenais parano, j'avais l'impression qu'il se trouvait derrière moi, qu'il me surveillait, qu'il se cachait tapi dans l'ombre, attendant le meilleur moment pour me sauter à la gorge.

Au moins dans la salle de bain je me sentais un peu mieux, la fenêtre de la pièce avait des barreaux. Bien que je trouvais ça bizarre, cela me rassurait.

Étant appuyé sur le carrelage de la baignoire qui était froid, ce dernier me donnait des frissons me parcourant le corps. Mes genoux ramenés contre moi avec mes bras qui entouraient mes jambes, je faisais face à la porte, blanche évidemment, comme tout le reste de la salle de bain.

De l'autre côté de la cloison, j'entendais Luca, je crois que Aria était avec. Ce n'était pas contre eux que je refusais d'ouvrir, seulement j'avais peur. J'avais couru me réfugier dans la première pièce qui se trouvait sur mon chemin, je ne m'étais pas trompé quand je croyais que mes pieds saignaient.

Pleins de morceaux de porcelaine provenant de la tasse que j'avais laissé tomber quelques minutes plus tôt m'avaient coupés, certains étaient encore dans ma peau. Le sang coulait, je le regardais s'étaler sur le sol gelé. J'avais l'impression de sentir mon cœur battre dans mes pieds, pourtant je l'ignorais, ses années d'enfer m'avaient appris à supporter la douleur physique.

- S'il te plait Ryo ouvre-moi c'est moi, Aria.

Je fermais les yeux, je ne voulais voir personne, je ne les connaissais même pas depuis vingt quatre heures, je ne pouvais pas leur faire confiance. Je pinçais mes lèvres aussi fort que possible pour m'empêcher de pleurer pour la millième fois. J'en avais marre de verser des larmes, je n'en pouvais plus.

Seule entre ces quatre murs je réalisais que quelque part au fond de moi cela me rassurait d'être dans une pièce close.

Je ne connaissais plus la liberté, mais après l'avoir souhaité plus que tout au monde, voilà que je me retrouvais à en être pétrifié.

Et il y avait lui, ce monstre... Comment avais-je pu croire que le faire brûler allait me débarrasser de lui ? Cet homme était le diable en personne. Il était là, quelque part sur cette terre, et je le savais, j'étais même certaine qu'il ne me laisserai pas vivante.

Pas après toutes les agressions sexuelles, après la torture, les insultes, et tout le reste. Sa réputation d'homme d'affaires était en jeu. Je connaissais ce montre par cœur malheureusement et il n'allait pas abandonner jusqu'à m'éliminer.

VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant