40. Anniversaire inoubliable.

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(TW : Sang

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(TW : Sang. Maltraitance. Maltraitance enfantine. Vomi. Insectes.)

Elyo Keurton

Une semaine avant
l'anniversaire de ses sept ans.

La maison était sans bruit.

Comme toujours.

Mais pour une fois, le silence ne me donnait pas mal au ventre, un peu quand même, mais c'était peut-être normal d'avoir toujours cette boule. En tout cas, moi, elle me suivait souvent, surtout à la maison.

Sauf quand j'y étais seul avec mamie, comme maintenant.

— Tu as bientôt fini, Elyo ?

Ça ne se passait jamais mal quand on était ensemble, avec elle, le silence ne me dérangeait pas, je ne cherchais jamais à le combler de tout de façon, je n'aimais pas discuter.

Sauf avec Aria Luca et mamie, mais même eux, des fois, ça me gonflait.

Les gens posaient toujours des questions dont la réponse me paraissait évidente, ou alors ils me racontaient leur journée, comme si ça m'intéressait. Je ne comprenais pas pourquoi les gens tenaient tant à me confier leur vie, je n'en avais rien à faire. Je ne savais même pas quoi répondre. Et puis mamie m'avait appris qu'il y avait des gens qu'on appelait psychologue, qu'on payait pour ce genre de choses, alors pourquoi venir m'embêter avec ça ?

Si je n'étais pas autant nul pour écrire, j'aurais marqué "ne pas déranger" sur mon front pour que même les plus cons comprennent le message.

— Elyo ? Tu as bientôt fini tes invitations pour ton anniversaire ?

Roh...

— Mamie tu me déconcentres, chuchotais-je en rentrant la tête dans mes épaules par peur de lui faire mal en disant ça.

Elle tirait la chaise à côté de moi.

Mamie était très jolie avec ses pommettes hautes et ses yeux noirs comme les miens, mais ses cheveux étaient différents des miens, ils ondulaient, un peu nul car j'aurais aimé être sa copie conforme, mais il y avait plus important pour le moment.

Il fallait vraiment que je finisse. Mon coeur commençait à faire n'importe quoi, je levais la tête vers l'horloge toute moche, il ne me restait pas beaucoup de temps, enfin, je ne savais pas vraiment. C'était vraiment compliqué de lire l'heure.

Un jour j'arriverai à la lire !

Comme un grand.

— Je t'embête ?

— J'ai cru que tu ne le devinerais jamais...

Mamie laissait échapper un éclat de rire.

Je me replongeais dans mes invitations, mais mes yeux commençaient à se brouiller de larmes, je voyais tout flou. J'aimais beaucoup que mamie rigole, ça n'arrivait pas souvent, mais ce n'était pas gentil que ce soit de moi.

VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant