15. Déconnecter.

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Ryo Moreno

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Ryo Moreno

Un poids avait quitté mon corps depuis que j'avais su que Luca s'était réveillé. Je m'autorisais enfin à ne plus avoir peur. L'angoisse que j'avais ressentie était bien trop forte pour poser des mots dessus.

Et cette angoisse de le perdre s'était transformée en rage.

C'était la première fois que cela m'arrivait, elle était partout dans mon corps, je la sentais gonfler mes veines et le pire et que je savais qu'au fond de moi que j'avais été prête à donner ma vie pour Luca

Ce n'était pas des pensées en l'air.

Si j'avais pu prendre cette balle, je n'aurais pas hésité une seule seconde.

Luca m'avait dit qu'il s'attachait vite et fort, et à présent je réalisais que moi aussi je m'étais attachée très vite à lui et fort.

C'était mon premier ami, et inconsciemment je mettais une pression car je ne voulais pas le perdre.

Je ne comprenais pas pourquoi il voulait être ami avec moi. Luca était une personne formidable, il devait avoir beaucoup d'amis.

Alors pourquoi moi ? 

- C'est ici, m'indiqua Flynn sur le siège passager de la voiture d'Elyo.

Je tournais la tête pour regarder l'immeuble blanc sur notre droite, la tour montait tellement haut que j'en avais le vertige.

Luca habitait ici.

Nous étions venus le voir avec Flynn et Elyo. La sœur Keurton se trouvait déjà là-bas.

L'air frais me faisait frissonner et je m'emmitouflais encore plus dans le pull d'Elyo. Tous les trois nous traversions la route.

Je regardais de tous les côtés, angoissée par l'extérieur. J'avais les mains qui tremblaient et je sursautais à tous les bruits, les voitures grondaient sous mes pieds. Les deux garçons discutaient entre eux et je les suivais perdue dans mes pensées.

Je me créais cette bulle quand cela devenait trop stressant pour moi, je me déconnectais de la réalité. J'entendais les gens parler mais je ne les écoutais pas.

J'étais spectatrice de la scène.

Je ne faisais que me concentrer sur les sensations dans mon corps.

Sur ma nuque qui me tirait à force de baisser la tête. Mes jambes qui ne semblaient pas vouloir me tenir debout. Ce poids dans mon cœur comme si quelqu'un tentait de le tirer vers le bas. Ou encore ma gorge qui se serrait.

En ne pensant qu'à cela, je parvenais à ne pas paniquer plus que je ne l'étais déjà.

Elyo, Flynn et moi rentrions dans le hall de l'immeuble et tout de suite ma respiration ralentissait.

VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant