28. Aveux nocturne.

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( TW : ce chapitre évoque les agressions sexuelles )

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Ryo Moreno

— Tu as mis deux droites en moins d'une semaine, souligna Elyo avec malice, et tu ne t'es excusé pour aucune...décidément je déteins de plus en plus sur toi...

Un sourire en coin se formait sur mon visage alors que je sortais de notre cachette improvisée.

Toujours secouée, par ce qui venait de se passer, je m'accroupissais jusqu'à m'asseoir sur le rebord du trottoir en passant plusieurs fois ma main dans mes cheveux longs.

— Et tu penses que c'est une bonne ou mauvaise chose ?

Du coin de l'œil, je voyais Elyo se placer debout, près de moi et sortir de quoi fumer. Notre sac près de ses pieds.

— Je ne sais pas vraiment...mais vu la réaction de ma queue à chaque fois, elle pense que c'est une bonne chose.

Je levais les yeux au ciel en soufflant bruyamment.

— Bravo, grinçais-je des dents avec ironie, trois minutes avant que tu parles de...ta queue, on tient un nouveau record.

— Trois minutes ? l'entendais-je répéter, pendant que je sentais la connerie arrivée de sa part. C'est précis...tu comptes les minutes avant que j'en reparle peut-être ?

Bingo, j'avais vu juste.

— Tu m'exaspères Elyo...soufflais-je sentant la fatigue me tomber dessus.

Aucune réponse. Silence total pendant de longues secondes.

Puis.

Elyo avançait lentement pour se positionner devant moi, ma tête se penchait en arrière pour que mes yeux se connectent avec les siens. Un de mes sourcils se haussait pour l'interroger en silence.

Il tira sur son joint sans me lâcher du regard, avant de s'accroupir avec lenteur.

Nous nous retrouvions à hauteur égale.

Et même dans cette position, il dégageait quelque chose de charismatique qui m'empêchait de voir autre chose que lui.

Je ne pouvais pas détourner les yeux de sa personne.

Ses avant-bras appuyaient sur ses cuisses, Elyo me fixait avec attention, mon cœur se mettait à battre rapidement quand l'une de ses mains se levait vers mon visage.

Mon souffle se coupa.

La pulpe de son pouce entra en contact avec ma pommette gauche en l'effleurant comme une plume qui venait me chatouiller.

— Avant j'associais le rouge au sang de mes meurtres, me chuchota-t-il tout doucement, cette couleur me...faisait...peur depuis mes sept ans.

VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant