20. Bain de minuit.

323K 10.1K 85.4K
                                    

Ryo Moreno

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Ryo Moreno

Elyo avait disparu depuis trois jours.

Pas de nouvelles de lui. Rien. Juste la présence de son absence.

Donc difficile de le faire changer d'avis. Je n'avais pas la moindre idée d'où il était passé, j'étais seule depuis trois jours dans cette maison.

Et je n'en pouvais plus.

Être seule donnée trop de possibilités à toutes mes mauvaises pensées de venir me chuchotaient à l'oreille. J'avais l'impression de devenir complètement folle.

Le seul point positif dans tout cela, c'était que je n'avais plus mes règles.

- Mon chou tu sors ? Résonna la voix de Luca à travers la porte de la salle de bain.

Depuis une heure, Aria, Luca et son amoureux étaient arrivés pour me tenir compagnie. Bien évidemment sans me donner d'informations sur où était Elyo.

Et maintenant je me retrouvais à essayer mes nouveaux vêtements qu'on avait commandés au préalable avec les deux Keurton.

Les bras ballants, je regardais mon reflet dans le miroir.

- J'arrive, répondais-je à mon ami.

Pourtant je ne bougeais pas d'un pouce.

Les larmes me montaient rapidement aux yeux en observant mon corps. Je détestais profondément ce que je voyais. Les habits étaient magnifiques mais je gâchais tout en les portant. Vraiment.

J'étais abominable.

Mes yeux glissaient sur mes cuisses, qui ne se touchaient pas. Elles étaient fines. Beaucoup trop fines à mon goût.

Mon regard remontait, ma taille était marquée, mes bras fins, ma poitrine était petite.

Rien n'allait.

- Tu me dégoutes, murmurais-je en me regardant dans les yeux à travers la glace.

Je détestais ce reflet, j'aurais voulu tout modifier chez moi. Finalement je trouvais que les habits d'Aria trop grands n'étaient pas plus mal car au moins je pouvais cacher que j'étais aussi fine.

J'avais essayé de reprendre du poids, j'avais mangé les pâtisseries que Luca m'avait soigneusement préparées mais rien n'y faisait. En plus de cela, je ne pouvais pas manger autant que je le souhaitais, mon estomac avait été habitué à de très petites quantités pendant les trois dernières années passées.

Plus les minutes passaient, plus je me trouvais de défauts.

Mon corps me dégoûtait.

Pas seulement à cause de son manque de forme mais aussi à cause de ceux qu'il avait touchés sans mon accord.

VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant