25. Besoins et protection.

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Ryo Moreno

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Ryo Moreno

— Léo ! s'exclama Ornella par-dessus la musique du club.

D'un coup sec, je lui claquais la porte au nez, sans ménagement.

J'espérais sincèrement qu'elle ne serait plus là quand je l'ouvrirais.

Le front plaquait sur la porte des toilettes, je fermais les yeux quelques secondes pour calmer le sang qui commençait à chauffer sous mes veines. Je lâchais la poignée et me retournais vers Elyo.

— J'hallucine, sifflais-je en plantant mes yeux dans les siens, ou il y a vraiment ton plan cul ou que sais-je derrière cette porte ?

Il ricana ouvertement en s'approchant de moi, alors que je lui lançais un regard noir. Son corps entrait très vite dans mon espace vital, et son odeur me donnait légèrement le tournis.

— Plan cul ? prononça-t-il en haussant les sourcils, Ryo...je n'ai jamais couché avec cette femme.

Je levais les yeux au ciel.

— Et la dernière fois qu'elle est venue chez toi c'était pour cueillir des pâquerettes peut-être ? lançais-je ironiquement.

Il avançait d'un pas de plus, je penchais la tête en arrière pour continuer à le regarder dans les yeux. Sa chaleur se dégageait sur moi, et je retenais un soupir d'aise.

— Elle était là pour ma queue effectivement, avoua-t-il alors que je grimaçais à l'entente de son vocabulaire, mais je l'ai repoussé comme à chaque fois qu'elle tente quelque chose.

Je jonglais entre ses deux pupilles qui me fixaient. Il ne mentait pas, j'en étais sûre, je le ressentais au fond de moi.

Je mordais ma lèvre du bas à m'en faire mal avant de la relâcher. Maintenant, que je revoyais la scène chez lui dans le salon, à chaque fois qu'Ornella avait laissé trop balader ses mains ou sa bouche, il l'avait repoussé.

Et il avait semblé plus qu'énervé en sa présence.

Était ce normal d'être autant soulagé de savoir qu'il ne s'était absolument jamais rien passé entre eux ?

Elyo me reprenait le joint à présent entamé mais je tenais toujours le briquet dans mon notre main.

— Léo ! entendais-je derrière la porte.

Je grinçais des dents avec force et articulais :

— Mon prénom à trois lettres putain c'est pas compliqué de le retenir.

Elyo ricanait et je fermais les paupières et respirais à plein poumons pour ne pas m'énerver.

— Sur trois lettres, il y a le O qui est bon au moins, souligna-t-il alors que je rouvrais les yeux.

VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant