31. À l'unisson.

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Ryo Moreno

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Ryo Moreno

— À ton avis, il faudra combien à Ricci de temps avant de réaliser que tout notre petit discours sur sa famille n'était qu'un tissu de mensonges ?

— Peu de temps, me réponda Elyo sans me jetait de coup d'œil alors qu'on marchait tout droit, son premier réflexe va sûrement être de les appeler dès qu'on aura franchi le seuil de ce putain d'entrepôt de merde.

Et on y était presque à cette fameuse sortie, encore une dizaine de mètres et cette histoire de drogue serait définitivement derrière nous. Dans l'une de mes mains l'arme à feu d'Elyo et dans l'autre mon portable que j'avais été ramassé avant de faire articuler mes jambes vibrantes d'adrénaline, je soufflais :

— Alors qu'est-ce qu'on attend pour changer de planète ? Car j'imagine qu'il va vouloir nous le faire payer...non ?

Mon cœur battait rapidement.

Le silence régnait, nous parlions bas pour que notre conversation ne tombe pas dans les mauvaises oreilles des hommes de Ricci qui nous observaient partir. Le baron n'avait pas bougé d'un seul centimètre de sa chaise. Nous lui tournions le dos, ce qui n'était pas la meilleure chose à faire, mais il ne tentait rien, sentant seulement son regard alors qu'on sortait.

Mais Ricci fulminait.

Il tentait juste de faire croire qu'il contrôlait la situation devant ses hommes.

— Qu'il essaye de nous le faire payer, bougonna Elyo en continuant d'avancer, et c'est moi qui vais lui rendre un putain de service même si j'ai pas signé de contrat en mettant fin à ses misérables jours.

Il n'était pas content. Pas de doute.

Pourquoi ? Ça, je ne savais pas exactement. Il semblait s'être détendu à l'annonce du contrat improvisé, il avait même eu un rire insolent en caressant ma cuisse, mais de nouveau il était grognon.

— Je visualise déjà mes mains autour de son cou à ce fils de pute, et le serrait jusqu'à ce qu'il suffoque à en crever comme une merde. Je veux qu'il tente de nous le faire payer, comme ça j'aurais une bonne excuse pour crever l'œil qu'il lui reste, conséquence ou non.

Je haussais les sourcils amusés lorsqu'il tirait rageusement dans un caillou comme un enfant avec dans la main la feuille qui nous avait servis.

Il baragouinait quelque chose en avançant vers une voiture près de l'entrepôt, dont je ne faisais plus attention, car le comportement d'Elyo me donnait envie de rire.

Chose étonnante au vu de la situation dont nous venions de sortir et je savais que cela allait le faire râler plus qu'il ne le faisait déjà donc je me retenais de glousser comme une enfant à mon tour.

— Attends...mais tu es venu en voiture, c'est pour ça que tu es arrivé aussi vite jusqu'ici, réalisais-je soudainement alors que je posais ma main sur la poignée, mais tu l'as eu par qui ?

VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant