05. Giorgio.

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Ryo Moreno

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Ryo Moreno

J'avais l'impression qu'un siècle s'était écoulé depuis que Marina avait lâché cette bombe. Je ne faisais que penser à ses paroles, elles tournaient en rond dans ma tête.

"contacté hier soir par téléphone"

"prête pour ce soir"

"te sortir d'ici"

Largué j'essayais de comprendre, comment quelqu'un avait su ? Pourquoi n'agir que ce soir et pas maintenant ? Surtout que ce soir il sera présent à la maison. Mon cœur se serrait à l'idée que peut être ce n'était qu'un canular.

J'étais vidé d'énergie, complètement asséchée. Ma fatigue n'était pas de celle qui se soigne avec du sommeil, non elle était plus profonde que ça, c'était mon âme qui était à bout.

Chaque jour, un peu plus je sentais mon humanité partir, j'étais comme un chien.

Et encore un chien a de meilleures conditions.

Marina avait passé plusieurs heures à me soigner en pleurant toutes les larmes de son corps, je ne supportais plus de voir son visage se dégrader au fil du temps. Je me retrouvais avec des bandages un peu partout, et une bonne couche de crème sur mes brûlures.

Bordel quand je repensais à ce jeux stupide, ce fou s'étonnait de ne pas avoir d'amis à l'école. Mais s' il s'amusait à poursuivre les gens avec un couteau, rien d'étonnant.

Depuis ses dernières heures mon esprit, une fois de plus, s'égarait sur cette silhouette...

Je soufflais ayant marre de faire une fixette sur cet homme, sa carrure ne voulait pas s'effacer de ma mémoire, elle restait même quand je fermais les yeux. J'aurais dit qu'il mesurait dans les un mètre quatre vingt cinq mais je n'avais aucune certitude car plus j'y pensais plus j'avais le sentiment d'avoir inventé cette scène de tout pièce.

Malgré tout, une petite partie de moi espérait que ce soit vrai, mais je la faisais taire autant que je le pouvais. Je préférais être surprise que déçu, mon coeur en souffrirait moins.

Je fermais les yeux épuisé par cette nuit de cauchemar, je sentais les odeurs se diffuser de la cuisine. Marina devait préparer le repas. Le stress décuplait l'entièreté de mes sens, je pouvais distinguer clairement le bruit du couteau contre la planche à découper, les odeurs me montaient à la tête, la lumière m'agressait les yeux.

Marina avait mit un arrière fond de musique, je reconnaissais le morceau c'était "Ti Amo de Umberto". Je remuais très légèrement les pieds au rythme de la musique, je crois que c'était la seule partie de mon corps capable de bouger sans me faire mal. J'ouvris les yeux quand des pas montaient les escaliers, je tournais la tête vers la porte pour voir Marina le sourire aux lèvres. Il était clair que ce sourire si beau n'était que de façade mais mes lèvres ne pouvaient pas s'empêcher de s'étirer à leur tour.

VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant