39. Horribles découvertes.

123K 3.2K 17.9K
                                    

Ryo Moreno

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Ryo Moreno

La pluie ne s'arrêtait pas.

J'aurais aimé que mon cœur batte avec la même régularité que celle de la tombée des gouttes d'eau, mais il ne faisait qu'accélérer. Apriori, il détenait sa propre conscience, se calmer lui était impossible, car il saisissait la réalité des événements. Alors que moi, je tentais encore de la fuir.

Elyo va partir.

Il était piégé dans un cercle vicieux où il se retrouvait à devoir exécuter vingt-quatre contrats par mois,  à l'origine le quota s'élève à huit mais, pour protéger Aria et Luca de ce sort, il prenait à sa charge leurs contrats, multipliant son nombre de meurtres par trois. À mon arrivée, Elyo avait demandé à diminuer cette cadence insoutenable, le résultat obtenu se trouvait dans le fait de seulement les reporter au mois d'après. Le souci était qu'il avait plusieurs fois négocié cette même demande, le tueur à gages se heurtait à une dette énorme qu'il devait impérativement régler sous peine de voir Aria et Luca subir la même torture. Et Flynn sera tué, car il était tenu responsable de ce rythme réfréné. Il faisait revenir Elyo à la réalité lorsque son meilleur ami se déconnectait de cette dernière pour survivre, mais ça ne plaisait pas à ceux qui emprisonnaient Elyo, car dans ses moments de débranchement, il capitulait sous le nombre de contrats demandés.

Il n'était plus qu'un pantin obéissant. Un homme déshumanisé pour être programmé sur une seule fréquence.

Tuer.

Pour obtenir l'acceptation de ses demandes, Elyo avait promis quelque chose qu'il refusait de dire. À personne. Seul lui et ces deux hommes, ces deux monstres comme avait dit Flynn, connaissaient cette information.

C'est un cauchemar. Non. C'est une paralysie du sommeil.

Souffrir sous le déroulement des choses sans réussir à bouger.

Avec fragilité, je menais ma tasse bouillante à mes lèvres sèches, c'était ma deuxième camomille mais, cette fois-ci, nullement dans le but de calmer mes pulsions meurtrières envers lui que je me forçais à l'avaler malgré mon dégoût pour cette boisson, plus pour m'aider à apaiser ce sentiment de s'effriter à peu plus à chaque seconde.

— Tu veux que je te prépare un chocolat chaud ?

Quoi ?

Mon cou se tordait vers la gauche pour le questionner du regard.

Je m'étais accroupi sur le balcon, le bas de mes fesses reposant sur le rebord de la portes-fenêtres, il me fallait pivoter pour l'entrevoir dans la pénombre de la cuisine, de nouveau assis sur une chaise, à l'endroit cette fois-ci, et surtout à l'abri de la pluie qui ne faisait qu'éteindre sa cigarette. Ce qui lui avait arraché des jurons marmonnés.

VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant