CHAPITRE 9 - casa

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CASA

Sortie d'école, sa silhouette élancée se distingue parmi la majorité des parents

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Sortie d'école, sa silhouette élancée se distingue parmi la majorité des parents. Anir attire l'attention sur lui et ses cicatrices, son costume noir flambant neuf ne fait pas tâche devant ce prestigieux collège international. Comme à chaque fois qu'il vient, il se sent mal à l'aise sous les regards inquisiteurs que les enfants portent sur son visage et ses yeux polaires.

Les grilles finissent par s'ouvrir, une ruée de piétinement et de cris raisonnent autour de lui. Anir les aperçoit, toutes les deux, elles se précipitent à la vitesse de la lumière dans ses bras. Son sang se glace à chaque étreinte, alors, il sort deux sachets de cookies de sa poche qu'il tend aux deux gamines pour les éloigner de lui.

- C'est encore mieux quand c'est toi qui vient que maman, lâche Sarah sur la route.

La deuxième gamine, Alma, approuve d'un signe de tête. Elle ne parle pas beaucoup, elle ne fait que suivre les conversations attentivement sans décocher un mot dans la majeure partie du temps.

- Dis, c'était aussi bien, ta rentrée des classes en Italie ?

Anir porte son regard polaire sur la gamine. Il est déjà fatigué de devoir s'en occuper, il répond simplement :

- Je n'ai jamais été à l'école.

Elle fronce les sourcils et soutient son regard polaire, sans broncher. Un lueur de défi brûlant dans ses pupilles, elle cherche le mensonge dans la réponse du libyen. Anir déglutit comme à chaque fois qu'il l'a regarde trop longtemps, elle ou sa jumelle.

Toutes les deux sont des copies conformes de sa gamine, la ressemblance est troublante.

Anir fixe l'adolescente face à lui, elle ne détourne pas le regard de son visage. Ses yeux fixent avec intensité les siens, le libyen est impressionné. Ce petit jeu dure depuis plusieurs minutes quand elle demande d'une voix calme :

- Tu travailles ce soir ?

- Oui.

Anir se cache sous des mensonges, il prétexte travailler comme coursier de nuit à la bourse de New York. Un autre de ses mensonges pour justifier les montres hors de prix qu'il porte aux poignets devant les gamines.

- Maman n'aime pas ton travail, dit-elle en se pinçant les lèvres.

Alma acquiesce et le libyen ne rétorque rien. Il n'a jamais eu cette discussion avec leur mère mais il sait qu'elle n'en pense pas moins de son trafic. Alejandro, lui et ses hommes fournissent à eux seuls, la moitié du cannabis et de la cocaïne de la mégalopole new-yorkaise, du quartier de Manhattan jusqu'au Queens en passant par Brooklyn.

Seuls quelques rues s'échappent de leur business florissant. La marchandise arrive de nuit en provenance de la Colombie, Anir ne compte même plus les arrestations et les interpellations aux frontières sudistes du pays.

ᴀɴɪʀ ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant