"Il suffit d'un regard envoûtant et l'ange déchu sème le chaos."
POINT DE VUE OMNISCIENT
Ses yeux fixent l'homme en face de lui, ils ne brillent pas, ils ne brillent plus. Un coup lui est infligé dans la mâchoire, il ne rétorque pas pourtant il relève son regard bleu avec insistance. La haine s'émanant de lui est viscérale, elle parcourt chacun de ses muscles et le fait tenir chaque jour.
La vengeance coule dans ses veines.
Sa peau bronzée est égratignée, une cicatrice marque son visage angélique ; elle poursuit le chemin de son arcade sourcilière et s'arrête au milieu de sa joue. Ses prunelles sont étranges, elles sont dépourvues d'émotions comme si son âme était déjà partie.
En réalité, celle-ci est partie bien avant.
Les coups s'abattent sur son visage. Son arcade sourcilière est ouverte et ses cheveux noirs tombent sur son front souillé de sang. Le jeune homme ne tient plus, seule la chaise le soutient encore dans ce monde brutal. L'homme face à lui est rongé par la colère, il hurle des questions et envoie son poing dans la mâchoire du libyen.
- Tu ne parleras donc pas ?
La voix raisonne dans le sous sol, tel un écho lointain. Anir ne répond pas et un nouveau coup s'abat sur lui. Ses pensées sont confuses, embrouillées par la douleur qui paralyse ses membres. Son tortionnaire finit par quitter la pièce humide après avoir ordonné à deux gardiens :
- Ramenez-le dans sa cellule.
Un gardien le détache de sa chaise. Son organisme est douloureux. On peut distinguer des plaies sur une grande partie de son corps. Des brûlures parsèment son dos, parmi l'encre noire qui recouvrent son épiderme.
Des plumes sont dessinées finement sur sa peau. Elles entourent sa colonne vertébrale pour former deux ailes. Sur sa nuque, un croissant de lune et une étoile sont encrés au niveau des premières cervicales. L'encre noire continue son chemin sur ses bras jusqu'à ses mains. On ne peut dicerner chaque dessin, ils sont emmêlés les uns dans les autres.
Le geôlier lui pose une couverture sur les épaules avant de l'accompagner vers sa cellule. Des cris raisonnent dans les couloirs sombres, provenant de différentes pièces, de différentes cellules où la peine est maître. Le libyen ne bronche pas en entendant les plaintes des prisonniers qui percent le silence de cette nuit glaçante. Un rictus finit même par étirer ses lèvres et un rire nerveux s'échappe de sa gorge, il fait bien pire qu'eux.
Des hommes s'approchent de la grille de leur cellule pour l'apercevoir. Cet homme que la police italienne a tant cherché. Il continue son avancée dans ce lieu macabre. Des mains apparaissent entre les barreaux, elles se pressent pour frôler le Messie. Son prénom est murmuré, il est honoré même ici, à Palerme.
VOUS LISEZ
ᴀɴɪʀ ✓
ActionAnir porte le prénom d'un ange, il ne dira pas un mot. Il suffira d'un regard envoûtant pour que l'ange déchu sème le chaos. Il n'a plus de cœur, il prendra le tien pour exister. La mafia italienne tremble sous son regard polaire. Il ne craint perso...