CHAPITRE 2 - vendetta

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VENDETTA

(vendetta)

Comme à chaque fois qu'il rentre dans une pièce, les regards se tournent vers lui, jugeant le moindre de ses mouvements

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Comme à chaque fois qu'il rentre dans une pièce, les regards se tournent vers lui, jugeant le moindre de ses mouvements. Ils le regardent tous de haut en bas jusqu'à inspecter le moindre fil de son costume hors de prix.

Ils lorgnent tous sur sa montre ornée de diamant et sur la brune qui se tient à ses côtés. Sa robe noire mettant parfaitement en valeurs ses courbes chaleureuses, elle avance avec assurance pour venir s'installer sur la table qui lui est attribuée, celle au centre.

Le libyen la suit, sans oublier de lancer des regards menaçants sur les autres mafieux. Ces soirées mondaines ne font qu'accroître son irritation pour cette hypocrisie malsaine qui parcourt leur rang. Ils veulent voir sa tête tomber, tout le monde jalouse sa place au près de Giovanni.

Soirée ennuyante, Anir ne fait que mélanger les drogues et les alcools.

Il guette son téléphone, posé sur la nappe en dentelle. Adossé contre son fauteuil, le libyen les écoute parler de cette vendetta qui fait ravage. Ces messieurs de la Cupola content leurs exploits sous les yeux de Anir, pensant l'impresionner par les quelques traditores qu'ils ont pu rattraper et tuer.

- On les a tous descendus, ricane un mafieux.

- Il en reste un, souffle Anir.

Aussitôt, les regards se tournent dans sa direction. Il tire une taffe de nicotine et écrase, négligemment, sa cigarette dans le cendrier devant lui. Son regard polaire jette un froid sur la table, il capte désormais toute l'attention.

- Tout ça n'est qu'un jeu pour vous, une collection de trophées, continue le libyen d'un air détaché. Ça ne l'est pas aux yeux des Pellegrini, en particulier de lui.

D'un geste de tête, il désigne Giovanni attablé au près de sa famiglia. Il est entouré des personnes les plus sûres qu'il lui reste, son propre sang. Anir sait, il a compris que le parrain s'est retranché dans son cercle proche, ses dernières défenses restantes, infaillibles.

- Tu interprètes mal, mon garçon.

- J'ai très bien interprété, lâche-t-il sèchement. Vous n'avez pas autant perdu que ma famiglia et le discours que vous tenez ne témoigne aucun respect envers elle.

Sans s'excuser, il se lève et quitte sa table, leur lançant un regard noir. Anir n'a jamais eu de bonnes raisons de les aimer, cela se confirme. Victime de leurs coups de pute depuis ses quinze ans, Anir n'a jamais bronché quand ils voulaient le voir tomber.

- J'espère que vous tiendrai votre langue la prochaine fois, souffle le libyen en s'éclipsant pour de bon.

Il se dirige d'un pas pressé pour rejoindre la table de Giovanni que la majorité de sa famiglia a rejoint. Resserrant le nœud de sa cravate, il se penche pour murmurer au creux de l'oreille de Juliano :

ᴀɴɪʀ ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant