CHAPITRE 4 - gio

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GIO

Des petits commentaires pour mes lecteurs fantômes ? 🥺

Une lumière aveuglante perce ses paupières, le forçant à émerger de ses perpétuels cauchemars

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Une lumière aveuglante perce ses paupières, le forçant à émerger de ses perpétuels cauchemars. Anir est un peu raide. Sa tête tourne quand il se redresse, pourtant il n'a pas de problème pour se souvenir de la soirée d'hier.

- Il était temps, souffle Rosalinda en sortant de la salle d'eau. Nous partons dans dix minutes avec mamma.

Anir maugrée dans son oreiller. C'est dimanche, jour de Dio et il est contraint d'aller à la paroisse. Il se lève péniblement et s'habille en silence, sélectionnant un nouveau costard noir dans sa penderie.

Il compte dix minutes pour se rendre à l'église à pied, durant lesquelles il est plongé dans un profond mutisme. Au contraire des deux femmes qu'il accompagne qui n'arrêtent pas une seule seconde de papoter entre mère et fille.

Les portes massives en bois de chêne sont ouvertes, la famiglia pénètre à l'intérieur. Tous le regardent avec attention. Il avance jusqu'au premier rang, l'allée est fleurie de lys en ce dimanche matin. La messe commence par des chants des enfants de chœur.

L'orgue brise ses tympans, un enfant de chœur se tourne vers le libyen avant d'entamer son couplet. Leurs regards se croisent, Anir y lit de la peur et une terreur profonde à chaque fois que le prêtre le fixe trop longtemps.

Anir déglutit difficilement, il avait déjà entendu des choses, jamais il n'y avait cru. Pourtant, en observant attentivement, l'attitude des enfants, il comprend. Certains baissent le regard à chaque fois que le prêtre leur fait signe de démarrer un nouveau chant.

L'enfant fixe toujours le mafieux du regard, attendant une quelconque réponse de sa part. Alors le libyen hoche simplement la tête, signe qu'il réglera cela. Une promesse silencieuse, presque religieuse quand toute la paroisse murmure en cœur :

- Amen.

Puis viennent les prières et le récital du prêtre.

- Dieu voit votre vie, il vous observe de vos premiers pas jusqu'à votre dernier souffle. Et quand l'heure sera venue, que l'heure du Jugement approchera, vous vous tiendrez devant la barre que Lui seul est à même de fixer. Votre vie défilera devant vous, vos actions destructrices, vos paroles mensongères. Le Seigneur vous jugera et reconnaîtra vos péchés.

Anir sent la tension monter au sein de son corps. Les souvenirs rejaillissent à flot, la nausée le gagne. Il a besoin de fuir, il se sent traqué par le regard inquisiteur du prête qu'il porte sur lui.

- Fermez les yeux et veillez, mes chers enfants, à garder la pureté de votre âme, le cas échéant...

Le libyen a arrêté d'écouter. Son sang bat dans ses tempes, ça lui donne mal à la tête. Il déglutit difficilement, il a besoin de fumer pour dénouer le noeud présent dans sa gorge. Sa main commence à trembler dans celle de la brune, il finit par la lâcher.

ᴀɴɪʀ ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant