CHAPITRE 10 - liberazione

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LIBERAZIONE(délivrance)

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LIBERAZIONE
(délivrance)

Les cloches de l'église résonnent comme une délivrance. Le libyen quitte son matelas crasseux, il récupère sa chemise blanche suspendue par un fil traversant sa petite cellule. Le coton frotte sa peau tatouée quand il l'enfile et un soupir d'extase s'échappe de ses lèvres.

- C'est aujourd'hui ? demande son partenaire de cellule.

- Sì.

Anir s'approche de la petite table, il arrache une page du Coran que Rosalinda lui a ramené. Il note son numéro sur la feuille et la donne à l'homme assis sur la couchette supérieure.

- Je n'oublierai pas ce que tu as fait pour moi, sois en certain, déclare Anir.

Les menottes en fer lui sont retirées et il se frotte rapidement les poignets pour apaiser la douleur marquée par le fer. Un gardien lui donne un bac contenant ses affaires, sa montre et sa chaînette. Il attrape la chaîne argentée et l'accroche autour de mon cou. Il ouvre la porte de la cellule grisâtre qui lui servait de chambre et Anir le suit dans les couloirs délabrés de cet endroit effroyable.

Le libyen marche le long des cellules derrière le gardien et ils s'arrêtent devant une porte surveillée par deux autres hommes équipés d'armes. Anir passe les détecteurs de métaux et la fouille pour être sûr que le mafieux ne sorte sans armes et qu'il ne représente aucun danger. Un rictus étire son visage en réfléchissant à l'ironie de la situation. La porte coulisse et l'air chaud s'engouffre dans le bâtiment.

Son cœur palpite, le mafieux sort dans la ville de Palerme. Un regard a gauche puis à droite pour s'assurer qu'il n'est pas sous surveillance, il attend quelques minutes et une voiture noire s'arrête devant lui. Le libyen ouvre la portière pour monter dans l'habitacle dont Juliano tient le volant.

- Content de te revoir.

Une accolade entre les deux mafieux puis Anir s'attache, il ouvre la boîte à gants qui contient, sans surprise, son beretta qu'il récupère. La voiture démarre, il ne rajoute rien à ce qu'il va se passer, à la vengeance qu'il prépare dans quelques heures.

Ils ne décrochent plus un mot du voyage et la route se passe en silence. La voiture traverse la Sicile pour regagner les banlieues puis les quartiers aisés de Corleone. Anir aperçoit la casa et son allée en gravier si familière, la voiture s'arrête et les deux hommes descendent.

Ils passent le pallier de la porte surveillé par des mafieux et des dizaines de regards se tournent vers le libyen. Toute la famiglia est là. Il aperçoit rapidement la présence des chefs des autres famiglie influentes dans le pays, ceux qui sont toujours de leurs côtés.

ᴀɴɪʀ ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant