CHAPITRE 4 - la piovra

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LA PIOVRA

(la pieuvre)

"La mafia est un vide, à la fois inexistant et omniprésent

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"La mafia est un vide, à la fois inexistant et omniprésent."

POINT DE VUE OMNISCIENT

Cinq heures du matin. Il est planté comme une merde sur le parking. Les mains gelées par ce mois d'octobre, Anir a les pensées qui divaguent, elles s'égarent pour qu'il puisse mieux s'évader de ce monde brutal. Les yeux clos de son cousin ne quittent plus ses pensées. Il a un sac rempli d'herbes et de drogues et tous ses problèmes qui l'accompagnent. Anir se charge du poste de Marco désormais, il assure la transaction de cette nuit puis le libyen trouvera un homme pour accomplir cette tâche encombrante.

Pourtant, il préfère, au fond de lui, être ici, appuyé contre le pilier en béton du parking, pour échapper à ces insomnies et à ses pensées affaiblies. Toutes les nuits, il perd prise et Anir court pour tenter d'échapper à Dieu et aux enfers qui le brûlent par des souvenirs effroyables. Ses cauchemars ont réussi à avoir une emprise sur lui, il a perdu la partie face à Morphée. Avec un peu de drogue, il parvient à trouver un accord pour qu'Allah arrête de le pourchasser dans ses rêves.

Anir attend. Il démonte son beretta plusieurs fois avant que Alejandro se décide à prendre la parole :

- Ils ne viendront pas et...

Le libyen lève sa main lui ordonnant le silence. Il reporte son attention sur son pistolet beretta semi-automatique. Cette arme est une petite merveille italienne et elle est sa plus fidèle alliée.

- Pas d'inquiétude Alejandro, déclare le libyen.

- Il est déjà tard, rajoute un autre nommé Fabio.

Anir tourne la tête vers le mafieux. Malgré sa carrure imposante, ce dernier recule d'un pas prudent. Un sourire étire ses lèvres et le libyen jette un coup d'œil à sa Rolex avant de soupirer de lassitude. Soudain des phares éclairent le parking souterrain. Une voiture s'approche et s'arrête à quelques mètres d'Anir et de ses deux mafieux. Quatre hommes sortent en claquant les portières. Le premier s'avance et scrute rapidement les environs avant de dire d'une voix ferme :

- Où est votre chef d'interception ? On devait tomber sur Marco.

- Marco est mort, lâche Alejandro. Les transactions se poursuivront toujours.

- C'est moi le chef d'interception, intervient Anir en relevant la tête de son pistolet.

L'homme parcourt des yeux le visage d'Anir et son rire gras résonne dans le souterrain.

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