départ pour la tournée

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Charleen

Trois semaines sont passées depuis que je suis arrivée à New York . Trois semaines  de pur folie qui me font du bien car m'évitent de trop cogiter. Surtout la journée où je suis très occupée. La nuit, c'est une autre histoire. Je ne peux empêcher mes larmes de déborder. La douleur est toujours aussi vive et je pense que quelque part, elle ne me quittera jamais. Certains me diront que je suis jeune, que le temps apaisera mes maux, que je pourrai passer à autre chose, mais je sais très bien que tout cela est perdu d'avance. Celui dont je ne prononce plus le nom même en pensée, nous l'appelleront donc A, est mon âme soeur. Je le sais du plus profond de mon coeur. Je rencontrerai peut être un gentil garçon, mais je ne pourrai jamais l'aimer, juste éprouver de l'affection pour lui. Le mot "aimer" est banni de mon vocabulaire à tout jamais. Je ne veux plus l'expérimenter. Il est merveilleux les premiers temps puis quand la chute arrive, il se transforme en une douleur intolérable qui en devient presque physique. Plus jamais je ne donnerai la possibilité  à quelqu'un d'avoir accès à cet organe, qui continue de battre certes, mais qui ne contient plus rien. Alors je me focalise sur ma passion afin qu'elle puisse me sortir de cet état de torpeur où j'aurai tendance à m'enfoncer. Heureusement que j'ai encore ça pour m'en sortir. Je deviendrai folle sinon, tout juste bonne à enfermer!

-Tu viens? me lance Andy, mon partenaire pour les duos, un bel afro américain de vingt cinq ans.

-j'arrive didi! je rigole.

-putain non Charleen , arrête avec ça! me lance-t-il en rougissant.

-c'est pas moi qui l'ai dit en premier! je lui lance avec un clin d'oeil.

Ce mec est une crème. Pas un mot plus haut que l' autre, d'une douceur touchante pour un homme. Il me rappelle Doc par son caractère et mon coeur loupe un battement en y pensant. Ce géant au coeur d'or qui m'a toujours soutenu sans jamais rien demander en retour. Pour en revenir à Andy, j'ai surpris Bryan l'appeler ainsi mais il ne s'en est pas défendu comme avec moi, bien au contraire. Le baiser qui en a suivi prouve que ce surnom était pleinement accepté. Depuis je le charrie gentiment en l'appelant ainsi. Il s'offusque pour la forme car il sait très bien qu'il n'y a aucun sarcasmes dans mes paroles, ce qui n'est pas le cas de tout le monde dont Britney, la grande blonde fadasse. Elle c'est acté, on ne sera jamais ne serait-ce que copines toutes les deux. Elle m'a prise en grippe dès le deuxième jour et m'envoie pique sur pique. Elle met ma patience à rude épreuve et commence à me courir sur le haricot, donc chouchoute de Steven ou pas , la prochaine fois je l'emplâtre. Steven arrive d'ailleurs sur ces entre faits.

-bien vous êtes tous là, parfaits! Andy on va débuter par toi sur la scène trois. Tu peux te mettre en place.

Andy me regarde désespéré. Il doit faire un solo sur la scène deux et non la trois. Encore un changement de dernière minute. Je vois cette garce de Britney jubiler et rire sous cape. Pas besoin de se demander de qui nous vient cette variation de programme, elle vient de se trahir.Le pire c'est que ce n'est pas la première fois et l'autre tête de gland de chorégraphe qui ne voit que par son cul ne s'en rend même pas compte. 

-heu.... c'est à dire que hier tu m'as parlé de la scène deux et non trois. ose répondre timidement Andy

-putain tu fais chier, Andy, c'est pas professionnel tout ça! Ressaisis-toi bon sang! tu vas nous mettre en retard plus qu'on l'est déjà! renchérit glandu

-faut arrêter de te faire astiquer le poireau Andy, à force ca rend sourd! rétorque cette gourde dans sa barbe ce qui entraine l'hilarité générale.

Trop, c'est trop!

-désolé Steven, mais hier tu a bien parlé de la scène deux. Si après un cinq à sept avec Britney , tu as changé d'avis, il aurait été judicieux de nous en parler au lieu de t'acharner sur Andy comme tu le fais! je rétorque.

THE HOUNDS OF HELL :  CHARLEEN ET ASHTON PARTIE 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant