THE HOUNDS OF HELL : CHARLEEN ET ASHTON PARTIE 2

soirée mouvementée

Charleen

Massimo m'empoigne le bras pour me conduire hors de la villa. Je descends les escaliers et me dirige vers la berline où un chauffeur nous attend déjà.

-ne t'adresse plus jamais comme ça à mon grand père!

-je dis ce que je veux! si tu veux que je me taise tu n'as qu'à me mettre une muselière!

-ne me tente pas! ce soir, je ne veux pas que tu fasses de vagues!

-en gros souris et tais-toi!

-tu es une femme intelligente à ce que je vois! tu comprends vite!

ouai je sais  jouer les gourdes et les potiches sur commande! surtout quand on menace mes amis! et ça coco tu n'imagines pas à quel point! attends toi à une belle surprise de mon crû.La limousine nous mène au centre ville devant une immense salle de spectacle. Un tapis rouge est déroulé et un parterre de paparazzi se tient de pars et d'autre du chemin.

-rappelle-toi! pas de vagues! me lance Massimo les dents serrées.

-pas la peine de me le redire, je ne suis pas encore frappée d'alzahmer, j'ai très bien compris la première fois!

-je tenais à ce que ce soit clair!

-c'est limpide!

Il sort et me tend la main que je saisis. Je colle un sourire factice sur mon visage et remonte l'allée sous les cris des journalistes qui nous interpellent pour avoir LA photo , celle qu'ils vendront à un torchon quelconque qui pourra inventer une légende à sa guise . Passées les portes d'entrées, après s'être arrêtés près de l'hôtesse qui vérifie sa liste, ne rentre pas qui y veut, je passe aux vestiaires y laisser ma cape. Je fais volte face et me retrouve face à Tamy. Une bouffée de haine m'envahit et je préfère la contourner plutôt que de lui parler! J'entre dans la salle sous les regards des convives. Massimo vient me prendre la main, fier comme un paon! je rêve de le trucider à la petite cuillère en cet instant. Il m'invite à le suivre ce que je fais de mauvaise grâce. Je n'ai aucune envie d'être présentée comme un trophée auprès de ces gens que je ne connais ni d'ève ni d'adam. Allons-y! jouons la potiche de service puisque c'est mon rôle ce soir! Je souris et glousse comme une dinde face aux compliments appuyés d'un trentenaire qui me lorgne d'un regard affamé , tout en étant accompagné de son épouse qui elle me zieute d'un regard mauvais. Désolé ma grande si tu as épousé le plus gros dragueur de tout les temps! Il est clair qu'à sa place je l'aurai déjà planté là , plutôt que de devoir supporter son numéro de casanova à deux balles et draguer tout ce qui bouge sous mes yeux! Bon sang, si ça commence comme cela, je ne suis pas au bout de mes peines. J'ai déjà envie de faire demi tour à peine la soirée débutée. Je sens Massimo bouillir et j'en rajoute à mon rôle de godiche . Après tout, c'est ce qu'il m'a demandé! Il n'a qu'à s'en prendre qu'à lui-même s'il n'est pas content! Nous continuons notre tour des convives, saluant tour à tour, des hommes politiques, des personnes de la haute société, des chefs d'entreprise, des soixantenaires, des trentenaires. Certains ne me jettent pas un regard, d'autres me regardent avec convoitises. Les femmes ont toutes un point commun : aucunes ne parlent à part pour dire bonjour et au revoir et glousser aux compliments! Histoire de montrer qu'elles ne sont pas muettes! C'est d'un pathétique. Le bal a été organisé au profit des orphelins d'Italie mais ces gens portent tellement leur fortune sur eux qu'il suffirait que chaque convive se déleste d'un bijoux pour les femmes et d'une montre pour les hommes et la cagnotte exploserait! Je hais ce genre de soirées remplies de faux cul et d'hypocrites. Le présentateur nous invite à rejoindre nos sièges afin de pouvoir prendre part au repas. Les tables sont grandes et espacées. De taille arrondie, elles contiennent douze places chacune. Je me retrouve placée à côté de Massimo et du trentenaire casanova. Ca promet! ça risque de swinguer! intéressant!

Il ne cesse de me sourire et me faire du pied tout du long du repas. Je couine dès qu'il me parle et enroule une mèche de cheveux quand je le regarde, un air candide sur le visage.

-alors Massimo, tu vas bientôt devenir un homme marié et épouser cette charmante personne à mes côtés? lui demande le casanova.

-ouai, c'est prévu pour très bientôt!

-vous devez être heureuse? reprends le playboy en se tournant vers moi.

-oui!! il faut juste que mon divorce soit prononcé pour cela ! j'ai hâte!

Massimo se tend à mes côtés et Marco fronce les sourcils.

-quel mariage? me demande Massimo les dents tellement serrées qu'il risque d'en perdre une au passage.

-oups!!! dis-je en plaquant ma main sur ma bouche. Je savais bien qu'il y avait quelque chose que j'avais oublié de te dire mais je n'arrivais pas à me souvenir de ce qu'il s'agissait! ca y'est , j'ai trouvé! je réponds jouant la parfaite gourde de service.

-depuis quand?

-presque six ans! Tamy ne te l'a pas dit? ce n'est pas bien ca! 

Il plaque un sourire faux sur le visage et le repas se termine dans une ambiance tendue. Je sais que je viens de lâcher une bombe mais je ne  pouvais pas laisser Massimo continuer à faire le coq. Et puis il l'aurai su un jour où l'autre. A quoi bon continuer à le cacher! Son visage à ce moment là aurai mérité une photo afin d'immortaliser l'instant. Le bal débute et je n'ai d'autre choix que de suivre sur la piste Massimo et le laisser me guider. La soirée s'achève enfin et je n'ai qu'une hâte, rentrer me mettre au lit. Le trajet se fait dans un silence glacial. La berline se stoppe et je ne demande pas mon reste. Je me rue hors du véhicule en direction de la villa. Une fois rentrée, une main me saisit, m'obligeant à faire un volte face.

-qui? hurle Massimo.

-quelqu'un que tu ne connais pas? je lui réponds en haussant les épaules.

-dis moi! rage-t-il.

-et pourquoi ça?

-pour aller lui porter les papiers du divorce moi-même! je veux régler cette histoire au plus vite!

-et si je ne veux pas divorcer? tu y as pensé à ça?

-ça ma grande, tu n'as pas le choix! tu as sur tes épaules une dette  que même ta vie entière ne pourra rembourser! alors qui?

-Ashton Collins de Gateway dans l'Ontario! je crache.

Je me tourne et avise ma génitrice.

-t'es fière de toi? d'avoir vendu ton propre enfant?

Elle va pour ouvrir la bouche mais je la coupe.

-ferme là! crois moi c'est dans ton intérêt!

Je lui fais comprendre de se taire! J'ai été obligée de lui parler d'Ash, je ne compte pas leur parler de mon père. Je garde cet atout pour plus tard! Ne jamais dévoiler son jeu en entier dans une manche si on veut pouvoir retourner la situation à son avantage! C'est la règle! 

Je la regarde d'un oeil mauvais puis tourne les talons en direction de ma cellule. C'est tout ce que signifie cette chambre à mes yeux. Je suis dans une prison. Ils m'ont dépouillé de ma liberté et de mon libre arbitre. Je les haïs du plus profond de mon coeur!