Death
J'entends des voix autours de moi, enfin surtout une qui me semble familière et qui me supplie de revenir de façon récurrente. J'ai envie de lui crier que je suis là, que je l'entends mais je ne peux pas. Mon esprit est prisonnier de mon corps. C'est une sensation très étrange et frustrante à la fois. Quand j'ouvre la bouche, où du moins quand je m'imagine l'ouvrir, aucun son ne semble vouloir en sortir, comme si on m'avait privé de la parole alors je m'escrime à hurler mais les sons ne font écho que dans mon esprit, puis je replonge dans les abîmes du sommeil , un trou noir sans fin où mon cerveau semble se déconnecter. J'émerge à nouveau pour entendre des sanglots. Cette fois je reconnais distinctement les voix d'Ivy et de Charleen qui semblent enfin communiquer et faire la paix sur cette histoire. J'aimerai leur dire que je suis soulagé de la tournure que prennent les événements mais je me sens toujours aussi impuissant. Je n'arrive pas à contrôler mon corps, comme un poids mort que l'on traine comme un boulet. Je tente de toutes mes forces un geste et l'unique chose que j'arrive à faire dans une tentative vaine est de froisser le tissu sur lequel ma main repose. Putain je suis pathétique! je suis aussi faible qu'un nouveau né en cet instant. Le Death froid et arrogant a perdu de sa superbe. Je perçois une présence à mes côtés qui semble s'éloigner puis plus rien ne me parvient. J'aimerai tellement arriver à ouvrir les yeux. Mes paupières papillonnent et une grimace vient se greffer sur mes traits en réponse. Je la sens s'épanouir sur mon visage. Miracle, je ne suis définitivement pas devenu un légume , mais c'est bien peu de chose par rapport à tout ce que j'aimerai réaliser en ce moment. J'ai envie, non plutôt besoin , de voir Charleen et de la serrer dans mes bras. Après ce qu'elle m'a avoué et que j'espérai sans trop y croire , il m'est devenu vital de la toucher , de l'embrasser au point de ne plus pouvoir m'arrêter. J'attendais tellement ce moment, putain! et je suis là à jouer les belles au boit dormant sans pouvoir ne serait-ce qu'étreindre la femme de ma vie. Pathétiques comme retrouvailles, on a vu mieux! Je lâche un soupir à moi-même. Bordel, Ashton, bouge toi le cul! un grognement se fait entendre pour toute réponse.
-c'est lui? entends-je au loin. Il a grogné Doc? putain en guise de réveil monsieur grogne? j'y crois même pas à celle là!
Un éclat de rire répond à Charleen.
-que veux-tu, l'ours mal léché que voici sors enfin de son hibernation , il faut bien qu'il nous le fasse comprendre et quoi de mieux qu'un grognement! ricane Killer. Il a du entendre sa femelle et...
-c'est qui exactement que tu traites de femelle? gronde Charleen.
-ben toi ma chérie.
-putain de merde ! t'es en train de me comparer à un animal? sérieux?
-non ma puce, c'est lui que je compare comme tel et crois moi que quand il se réveillera, toi aussi tu feras de même, quand tu auras subi les assauts de la bête en rût!
-Ferme -là Killer putain! c'est de ta soeur que tu parles! je ne veux même pas imaginer! je vais aller me laver les yeux à la javel, j'ai l'image collée à la rétine maintenant à cause de tes conneries!
-tant que t'as pas le son, je siffle.
-oh putain, non! tout mais pas ça, putain!!! Death???? oh merde , il est réveillé, lâche Indiana à la ronde.
Je tente un sourire qui doit plutôt ressembler à une grimace en cet instant. Indiana va en avoir les oreilles qui sifflent. Puis ma paupière gauche s'ouvre de moitié mais face à la luminosité , elle se referme de sitôt, éblouie par le soleil. J'entends le raclement du rideau que l'on tire et tente à nouveau d'ouvrir les yeux. Cette fois, ils répondent à ma tentative et c'est lentement que je porte un regard sur le monde qui m'entoure. La première chose que je repère est deux billes vertes emplies d'eau qui me fixent, où je peux lire soulagement, peur et amour. Je me relâche . Tout ce qu'elle m'a dit, je ne l'ai pas rêvé. Elle s'approche doucement et tente un sourire. Puis elle essaie de s'écarter pour laisser la place aux autres mais je la retiens par le poignet. Je ne suis pas encore prêt pour la laisser s'éloigner.
-tu m'as manqué, souffle-t-elle. Ne me refais plus jamais ça.
-si par ça tu entends te sauver la vie, je le referai sans hésiter trésor. Il n'y a pas une vie que je voudrais vivre où tu n'es pas.
L'eau jaillit de sous ses yeux et elle vient poser délicatement ses lèvres sur les miennes. Enfin! j'ai retrouvé mon paradis, mon chez moi. La terre peut bien s'arrêter de tourner en ce moment je n'en ai cure. Elle est à nouveau mienne, c'est tout ce qui compte! Tous me souhaitent un bon retour et ils sortent un par un sous les directives de Doc qui souhaite m'ausculter. Quand c'est au tour de Charleen de s'éloigner, elle me souffle qu'elle ne va nulle part et attend dans le couloir. C'est soulagé que je la laisse partir et me prête au cérémonial du patient sortant du coma qui subit les examens de routine. Doc parait soulagé et c'est sans hésitations qu'il me lance que j'ai eu le cul bordé de nouilles et que la Faucheuse ne voulait pas de moi, mais que c'était moins une et qu'il a bien cru que j'allais passer l'arme à gauche. Enfin je suis en vie et entier, c'est tout ce qui compte et je vais pouvoir refaire de Charleen ma régulière. Ca c'est une certitude.
Charleen réapparait dans la pièce et vient s'installer sur le fauteuil mais je la trouve encore trop loin, pas assez près. Je ne peux pas la toucher à cette distance. Je me décale dans le lit tout en faisant attention à mes points qui me tirent. Putain ca fait un mal de chien cette connerie. Elle vient alors tout naturellement se blottir sous mon aisselle gauche et se coller à mon flanc.
-j'ai eu tellement peur, j'ai bien cru t'avoir perdu me dit-elle tellement bas que je dois me pencher pour pouvoir l'entendre distinctement.
-c'est pour ça que tu m'a avoué que....tu m'aimais toujours? je la questionne tout en retenant mon souffle.
Tout se joue maintenant. Je veux être sur de ces sentiments et qu'elle n'a pas parlé sur un coup de tête.
-sombre crétin! dit -elle plus fort en secouant la tête , un léger sourire jouant sur ses lèvres charnues. Si je te l'ai dit, c'est que je le pensais. J'ai cru te voir mourir, je ne pouvais pas le garder pour moi!
-putain si tu savais comme je suis soulagé! moi aussi je t'aime trésor, je n'ai jamais cessé de t'aimer!
-ouai! mais bon c'est un peu difficile à croire, on peut pas dire que t'as fait voeux d'abstinence pendant cette période!
-non, j'avoue difficilement. Pour ma défense, je pensais t'avoir perdue à jamais! mais pas une seule n'a réussi à venir toucher ce que je t'avais offert et qui n'appartiens qu'à toi! et toi? je demande timidement.
-quoi moi? tu veux savoir si quelqu'un d'autre à réussi à faire battre mon coeur ou bien si d'autres m'ont fait hurler de plaisir?
Je grogne pour toute réponse. Rien que le fait de l'imaginer dans des bras inconnus me font monter la tension.
-oh! donc en somme, tu es le seul à avoir pu profiter d'autres femmes et il aurait fallu que je reste bien sagement dans mon coin en attendant que ca se passe?
-Non! mais je n'aime pas l'idée de t'imaginer, ca m'est insupportable!
-donc moi je peux? tu crois que savoir que tu sautais cette pétasse, et bien d'autres j'imagine me fait plaisir? surtout que je te rappelle qu'elle a voulu me butter! je dois m'attendre à beaucoup d'autres représailles de tes plans culs qui seront déçus?
-putain!!! je suis désolé trésor, je.....je n'y arrivais pas sans toi. Et je sais que ce n'est pas une excuse mais je me saoulais tellemnt que je ne l'entendais même pas me rejoindre. Pour les autres, je ne me souviens même plus .
-tellement il y en a eu?
-tellement elles ont peu compté voir pas du tout même! Il n'y a que toi, je te le jure! Depuis que tu es revenue, je n'en ai pas touché une seule! tu es l'unique et tu le resteras!
-mouai! on va dire que je te crois mais je te préviens que si une autre vient me chercher des noises, je n'hésiterai pas à me défendre! et pour ton information, je n'en ai laissé aucun s'approcher et me toucher depuis que je suis partie!
Je suis choqué. Merde. choqué mais heureux. Je n'aurai pas à dresser une liste de futurs cadavres à abattre. Putain si je m'attendais à ça!
-je te vois venir Ash! et non ce n'est pas pour tes beaux yeux mais aucun ne me faisait monter la moindre étincelle de désir, c'est tout. J'avais di un au revoir temporaire à cette partie de moi. RIP ma libido. C'est tout!
Je souris à ces propos. Ma guerrière, ma femme. Celle pour qui je donnerai ma vie afin qu'elle soit heureuse, enfin!
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THE HOUNDS OF HELL : CHARLEEN ET ASHTON PARTIE 2
RomanceAlors qu'elle mène de front une carrière artistique à New York et s'est affranchie de sa vie passée, un évènement inattendu va ramener Charleen auprès de ceux qui furent sa famille cinq ans auparavant. Death quand à lui , terrassé par la perte de s...