THE HOUNDS OF HELL : CHARLEEN ET ASHTON PARTIE 2

révélations

Death

Comme tous les matins depuis bientôt cinq ans j'ouvre un oeil et me retrouve seul dans le lit comme un con! Sa partie du lit est vide, comme d'habitude. Ses photos accrochées au mur me narguent, me rappellent ce que je n'aurais jamais plus. Comme un clin d'oeil qui semble me dire  : "tu as voulu jouer au con, tu vois ce que tu as perdu?". Je soupire. Fichue gueule de bois que je tiens là! Ca martèle dans mes tempes et résonne sous mon crâne. Ouai,   j'aurais mieux fait de m'abstenir sur ce coup là! Mais c'était soit le whisky, soit le meurtre ! Alors à choisir, j'ai pris la boisson, histoire de finir la fête de revendication de Bruce sur une bonne note et non un bain de sang!

La vision de Tiffany portant fièrement le cuir de ma femme me reste encore en travers de la gorge. J'ai failli dégoupiller! Je ne rêvais que d'une chose, accrocher son cou de ma main et le presser jusqu'à la faire taire et ne plus l'entendre débiter ces putains de connerie!  Putain de merde! encore une qui n'a rien compris à ce qu'on lui racontait et qui s'est prise pour la seule et l'unique! Pourtant, c'est pas faute de lui avoir expliqué en long et en travers, et prouvé par la même occasion, que ça n'arriverait jamais! Las de ces réflexions stériles, je décide de passer par la case salle de bain , ca ne sera pas du luxe. Tout en me levant, la gueule en vrac, je me cogne le petit orteil dans le pied du lit. Bordel, ca fait mal! Je sautille à cloche pied  en jurant et, perdant l'équilibre, tente de me raccrocher au lit, mais ce n'est que la couette que j'empoigne qui me reste entre les mains. N'ayant plus que le vide à quoi me raccrocher, je bascule en arrière. Le choc est rude mais le bruit accompagnant ma chute l'est d'autant plus. Un éléphant s'affalant comme une merde  aurait été beaucoup plus discret. C'est les quatre fers en l'air que je vois la tête d'une Ivy inquiète passer par l'encadrement de la porte.

-ca va ? rien de cassé? besoin d'un coup de main? me lance-t-elle un brin amusée de ma situation. Je dois faire peine à voir.

Puis je perçois le moment où son esprit percute ce que les murs de la chambre sont en réalité, tapissés de coupures de journaux, toutes ayant un lien avec son amie. Comme un stalker étudiant sa proie. Ses yeux s'écarquillent et elle toussote, ne sachant trop quoi dire.

-bon ben si t'es toujours en vie, je vais aller faire un tour. 

Elle tourne les talons et referme la porte sans un mot. Que dois-je conclure de son silence des plus éloquents? Qu'elle me prend pour un barge? certainement! ricane ma conscience. 

Après être resté un long moment sous la douche froide afin de remettre quelques neurones en place, je descend au salon et avise le prospect au bar. Jazz ayant obtenu ses couleurs, l apprenti en place se nomme Vincent mais a écopé du nom de route de Vegan. Ouai je sais, un peu bizarre comme surnom mais refusant de manger de la viande ou d'avaler tout autre substance à base animale, sont nom de route était tout trouvé. Il me dépose un café sous le nez et c'est avec délectation que j'accueille ce breuvage qui éloigne les cymbales qui s'en donnent à coeur joie dans ma tête . Tiffany a la présence d'esprit de se tenir éloignée et Bélinda n'ose me regarder. Il faut dire que je dois avoir l'air d'un chien fou ce matin. Les yeux injectés de sang et explosés, ma barbe de trois jours et mon humeur de dogue n'y  sont certainement pas pour rien! Tant mieux! j'ai besoin de souffler et de respirer et qu'on me lâche la grappe !

La porte claque et se fracasse contre le mur ravivant mon mal de crâne instantanément. Bordel quel est le fils de p...Je n'ai pas le temps de finir ma pensée qu'une main se tend dans mon champ de vision et vient m'arracher à mon siège. Le coup part et je me retrouve à terre, sonné, face à un Killer hors de lui.

-c'est ta faute putain! hurle-t-il. Tout ça , c'est ta faute!

Je n'ai pas le temps de réaliser qu'il me balance un magasine en pleine tronche. Je m'en saisis et n'ai qu'à en lire les premières lignes pour comprendre l'étendue de sa colère. Le titre est éloquent et résume tout ce qu'il y a à savoir. Putain! je m'y attendais pas à celle-là.