THE HOUNDS OF HELL : SKY ET INDIANA / TOME 3

sonnée

Sky

Après être allés au restaurant , Dean m' a ramené à mon appartement et c'est sans surprise qu' il y a passé la nuit. La cession dans les sous sols de l' Agence ne l'ayant pas totalement rassasié, on a remis le couvert immédiatement en rentrant du restaurant puis il m'a réveillé trois fois dans la nuit pour prendre possession de mon corps et en jouer comme un virtuose, le faisant vibrer sous ses puissants assauts. C'est donc repue, cinq orgasmes à mon actif, que je me réveille ce matin, le corps totalement fourbu. Mince, je viens tout juste de me rappeler que j'avais prévu d'arriver plus tôt ce matin. GRRRRR!!! la faute à toutes ces endorphines qui m'embrument le cerveau et dont ma conscience se repait. Ca n'est que partie remise, ricane-t-elle, avoue qu'il aurait été dommage de se priver d'une telle nuit! ouai, j'avoue sur ce coup-là, elle n'a pas tout à fait tort. Et puis en l'absence de Liam j'ai pu me lâcher et extérioriser mon plaisir comme bon me semblait pour le plus grand bonheur de Dean qui m'a regardé complètement ahuri.

-en fait t'es une vraie tigresse quand tu te laisses aller! 

J'ai haussé les épaules nonchalamment.

-a croire qu'on ne connait jamais vraiment bien les gens que l'on côtoie!

-à ça , je ne te le fais pas dire, tu ne pouvais pas viser plus juste, ma puce! 

Il s'est ensuite enfui dans la salle de bain après ses paroles mystérieuses et une fois prêt est revenu déposer un chaste baiser sur mes lèvres tout en encrant ses iris si bleu contrastant avec le whisky des miens.

-je t'aime beaucoup ma puce, m'a-t-il dit d'une manière très sérieuse. J'avais affaire à l'agent surentrainé face à moi. Alors un conseil, ne fait confiance à personne, j'ai bien dit personne! Les personnes les plus proches sont souvent celles qui n'hésiteront pas à te planter un couteau dans le dos en toutes circonstances!

Il a reculé puis est sorti par la porte d'entrée, me laissant complètement abasourdie. Que voulait-il dire bon sang! Voilà que mon cerveau se remettait à carburer à cent à l'heure dans l'optique de déchiffrer son énigme. Mais j'avais beau ressasser ses paroles, rien ne me venait. Enfin si, une minuscule, une infime idée, mais je ne voulais pas m'y attarder dessus. Celà n'avait aucun sens. La seule personne la plus proche de moi et ce depuis toujours n'était autre que mon frère et jamais il n'aurait pu me trahir, bien au contraire. Cela avait toujours été à la vie, à la mort! Cependant cette minuscule particule de mon être qui avait douté ne voulait pas me quitter ! GRhhhhh !!!!Maudit soit Dean et ces devinettes! cela allait me prendre la tête et me gâcher ma journée. 

Je m'habille après avoir pris ma douche d'un jean slim taille basse et passe un teeshirt manche longue Desigual, mes préférés , puis chausse mes bottes. J'attrape mon blouson et mon casque puis sors de l'appartement en claquant la porte. Je cours plus que je ne marche  ensuite vers l'ascenseur sans demander mon reste. Je suis impatiente. Je sens déjà le vent flirter avec moi. L'adrénaline pulse dans mes veines. Je file rejoindre ma Yamaha R1 1000cm3 noire mate qui m'attend sagement au moins un. J'ai hâte de la sortir faire une virée par ce soleil de printemps. Je descends donc au sous sol et pars démarrer mon engin. Elle ronronne au premier tour de clé. Ce son m'émerveille à chaque fois. Je donne un coup d'accélérateur dans le vide et le vrombissement qui me répond m'émoustille comme à chaque fois. Je ne me lasse pas de ce son. Elle est la seule qui m'a toujours été fidèle et ne m'a jamais déçue. Liam est également  loyal mais il m'a déjà déçu par le passé, elle jamais!

 Je m'élance dans les rues de New York . Je file sur mon bolide. Il n'y a qu'en le chevauchant que je me sens libre comme l'air! en dehors de lui, je me sens prisonnière de ce contrat signé quinze ans plus tôt. Non pas que je le regrette car si c'était à refaire je recommencerais les yeux fermés. Non juste que mon boulot me pèse par moment, j'aspire à plus de liberté et mon foyer se résume à  mon frère. Triste situation quand je regarde mon passé du haut de mes trente cinq ans. Je n'ai rien accompli de bien significatif, n'ai aucune vie de famille et ne possède rien à part ma bécane et mon ordi.  Il n'y a qu'à lui que j'ose en parler, les autres de l'Agence qui sont devenus mes amis ne comprendraient pas. Ils ne connaissent pas mon passé, les circonstances de mon entrée au sein de l'Organisation, et la désertion de mon fiancé avec ma meilleure amie et je n'ai aucune envie d'être prise en pitié.