Mikey x Reader /spécial Bonten/

Chapitre 22

Sanzu Haruchiyo.
Assis en face de moi, ligoté tout pareil.

Avec un supplément de blessures et de contusions sur le visage et le corps. Il me regardait fixement, comme si j'étais la chose la plus intéressante du monde.
À côté de lui se tenait debout Laurent, qui resserrait ses liens.

-Qu'est-ce que tu fais là ?

-Tu vois, je me suis dit que je viendrais te chercher, parce que j'ai que ça à foutre.

-Nan mais vraiment, tu fous quoi ici dans cette merde ?

-Bah... je suis venu te chercher, ordre du Boss.

-Ehhh bah, c'est plus fameux les plans au Bonten, plaisanta Laurent.

-On t'a pas causé, l'importé. Retourne voir ton chef et dis lui de nous relâcher si il ne veut pas mourir dans son sommeil.

-Pourquoi je me fais toujours victimiser par les otages ? souffla-t-il.

Il me regardait en posant cette question.

-Pourquoi tu me regardes ? Je n'ai pas la réponse à ta question bête.

Laurent soupira un bon coup et sortit de la pièce en maugréant, n'oubliant pas de fermer à clé. Je me tournai vers Sanzu qui n'avait pas arrêter de me fixer.

-Mikey... je veux dire, le Boss... il t'a vraiment ordonné de venir me chercher ?

-Non... c'est plus compliqué que ça à vrai dire... pendant ces deux jours où tu étais absente, le Boss se comportait de manière étrange. J'ai pensé que c'était à cause de toi, donc je suis venu te récupérer. Mais bien entendu j'en ai parlé au Boss avant.

-D'accord je comprends mieux... attends... DEUX JOURS? Je croyais que j'étais endormie que depuis 10h?

-Tu étais endormie tout ce temps?

-Ce Laurent... il va me le payer.

Sanzu baissa la tête. Sans doute qu'il s'en voulait d'avoir foiré la mission et de ne pas m'avoir ramenée à Mikey.

Pdv Sanzu.

À cause de cette fille, je me retrouvais coincé ici à moisir au lieu d'être près du Boss ! Je ne savais pas quelle relation ils avaient entretenu tous les deux dans le passé ni celle qu'ils entretenaient avant ça, mais je refusais que cette nana nous pique le Boss ! Surtout après la crise qu'il faisait l'avant veille...

Flashback => deux jours avant (pdv Sanzu)
Peu après, l'enlèvement de Tp, de retour au Bonten dans la salle de billards.

Cette garce s'est faite enlevée ! Bien fait pour elle, elle commençait à avoir trop d'influence ici. Même les frangins Haitani l'aimaient bien en vrai.

-Il faut aller la chercher! On ne doit pas la laisser là bas elle fait partie du Bonten ! [T/p] est une coéquipière elle doit revenir, criait Rindou.

-Je suis d'accord, s'empressa d'ajouter son frère. Qui sait ce qui peut lui arriver sans notre protection dans un lieu inconnu avec des inconnus et -

Toutes leurs jérémiades me donnaient la nausée. Ils s'étaient entichés de cette fille, alors que nous sommes des mafieux ! On ne fait pas dans les bons sentiments.

-Mais non, pas besoin. Elle ne nous sert pas ! Elle ne nous a même jamais servi. Qu'elle soit là ou non, c'est juste 1% de différence.

-Tais toi. Tout le monde sait ici que tu ne l'aimes pas et que tu lui en veux. Alors juste, ferme ta gueule. Et puis ici, on ne laisse pas les coéquipiers aux mains des autres, ne serait-ce que pour l'honneur.

Kakucho s'installa sur un canapé en cuir en rejetant la tête en arrière, le regard dans le vide. Mikey fixait quelque chose, par la fenêtre. Moi, je commençai a m'énerver doucement. J'empoignai une queue de billard comme arme.

-Je vais t'apprendre la politesse Kakucho . Je le pris par le col d'une main. Tu peux répéter, juste pour voir ?

-Volontiers. J'ai dit que-

Un grand fracas résonna derrière moi. Je me retournai rapidement pour voir le Boss, et une table de billards renversée, les boules roulant par terre. Il avait ce regard, ténébreux, tellement flippant et impressionnant. Et qui ne présageait rien de bon.

-Boss ? Qu'est-ce que -

Un seconde table vola à travers la salle. Tout le monde restait bouche bée, n'osant pas bouger d'un poil. Sa respiration était saccadée, voire irrégulière. Je m'approchai doucement. S'il faisait une crise maintenant, je ne donnais pas pas cher de notre peau.

-Boss ? Euh... tout va bien ?

Mikey sortit de la pièce pour s'enfermer dans sa chambre. Pendant les deux jours suivant aussi.

Retour au présent. (Pdv tp)

Je restai sans voix. Un tel comportement pour mon enlèvement ? Ma présence avait eu plus d'impact sur Mikey que je ne l'imaginais. Mais... ses pulsions sombres m'inquiétaient plus que tout.

-Et donc... qu'est-ce q'il s'est passé après ? Comment t'es tu fait kidnappé aussi ?

-Bah... je suis parti sans plan, sans personne, à moitié drogué, dans une planque ennemi remplie à ras bord de gros bras armés. Tu veux un dessin aussi ?

-Non c'est bon, j'ai compris que tu es un abruti fini, soupirai-je, quelque peu déçue.

-Pfffff... je la méritais celle là.

-Tu mérites surtout la baffe que je te donnerai quand j'aurai les mains libres.

Il y eut un blanc interminable après cela. Surtout car nous étions installés face à face, donc impossible de détourner le regard.

-Bon, moi, je vais piquer un somme pour récupérer.

-Quoi ?! Tu vas dormir assis comme ça ?

-Tu l'as bien fait pendant deux jours ! Et puis je ne vais pas me priver de sommeil à cause d'eux.

-J'étais sous sédatifs ça ne compte pas ! Et- tu m'écoutes au moins? Pas de réponses. C'est impossible de s'endormir si vite ! Et - TU ME SAOULES!

Le temps passa d'une extrême lenteur. Surtout que Sanzu ne se réveillait pas. Alors le sommeil eut raison de moi aussi.

Un bruit me tira de mes rêves quelques heures plus tard : Sanzu était tombé par terre, tout attaché à la chaise.

-Putain... tu ne sais pas dormir ou quoi ?

-Dis toi que ça fait un moment que je suis réveillé. D'ailleurs je suis dans l'obligation de te dire que tu es super innocente et fragile quand tu dors.

Je fis abstraction de sa remarque et répliquai :

-Si tu étais réveillé, pourquoi tu es tombé ?

-Je viens de voir ça.

-Quoi donc ?

Je suivis son regard vers un coin sombre de la cellule. En forçant un peu, l'éclat d'un verre brisé luisait dans la pénombre.

-Tu veux couper tes liens avec ?

-Perspicace dis donc.

Je fis un grand sourire. Enfin la situation tournait à notre avantage !

-Fallait le dire plus tôt !