23h42~
-Tu as entendu ce qu'ils ont dit ? On est dans la merde, me chuchota Kakucho.
-Non Kakucho, j'ai soudain eu un problème de surdité et je n'ai rien entendu. Bien évidemment que si, imbécile !
-Ça va calme toi, c'était une question rhétorique. Il faut qu'on prévienne les autres.
-Et comment on va expliquer qu'on était là ? À nous cacher des passants parce qu'on écoutait aux portes ? Si on n'avait rien à se reprocher, on ne se serait pas cachés, donc on n'aurait rien entendu.
-Je pense qu'il y a plus urgent. Ça, on s'en occupera plus tard si tout le monde est vivant d'ici là !
Il se dirigea vers la porte où se trouvait Mikey et mon frère mais je ne le retins pas. Il avait raison après tout. Ces détails, nous nous en occuperions plus tard. Kakucho ouvrit la porte sans toquer. Tout le monde se retourna vers nous.
-Bonsoir, Boss. Je me permets car j'ai une information urgente à communiquer.
Kakucho se tenait dans l'embrasure de la porte et je regardais par dessus son épaule. La scène était strictement identique que celle des caméras, à part le fait que désormais tous les regards fixaient à présent ma tête qui dépassait.
-C'est vraiment urgent ? On était en pleine négociation, susurra Koko.
-Oui. Question de vie ou de mort.
Sanzu congédia toutes les personnes n'appartenant pas au Bonten pour qu'on puisse parler sans filtre. Mais je pensais que l'information méritait d'être communiquée à mon frère et ses hommes donc je le contredis.
-Non. Question de vie ou de mort pour l'ensemble du bâtiment tout entier. Je propose que Kakucho et moi vous expliquons ce qu'il se passe, mais uniquement aux personnes ici présentes. On verra quoi faire ensuite.
-Je te fais confiance, dis soudainement Mikey. De fait qu'il était d'accord, personne n'ajouta quoique ce soit.
Moi et mon acolyte entrâmes alors complètement dans le petit salon en refermant la porte derrière nous. Yosuke me regardait avec insistance, les yeux comme remplis de fierté.
Nous entreprîmes alors d'expliquer ce que nous avons entendu dans le placard en «oubliant» de préciser pourquoi nous nous étions cachés, malgré qu'il n'y avait pas de raison apparente. Les autres ne remarquèrent pas la dissonance ce qui me soulagea.
Une fois finis, les garçons se levèrent tous en même temps et parlèrent très fort tous ensemble.
-Je vais tous les buter, marmonnait Sanzu en caressant son flingue.
-Franchement ! s'écriait mon frère sans s'empêcher de sourire. Je suis déçu de la part du Bonten pour cette carence en sécurité apparente. C'est indigne de sa popularité.
-Chef ! Il faut partir d'ici de suite, disait un subordonné de Yosuke.
-Comment diable Laurent a-t-il choisi ses agents ? Je savais qu'il fallait me laisser les rênes, soupirait Koko au bord de l'effondrement.
-Raison de plus pour me donner ce que je vous ai parlé tout à l'heure. Vous êtes incapables de la protéger, chuchotait mon frère à l'adresse de Mikey.
-Toi là, Yosume ou je ne sais quoi, ferme ta gueule ou tu y passes avec le reste. Deal ou pas deal.
-Si vous faites ça vous aurez affaire à nous !
-SILENCE !
Le brouhaha s'arrêta. Par continuer de plus belle, même si je me suis cassé la voix pour les faire taire. La migraine me submergea.
-Kakucho, aide moi à me faire entendre. Je n'ai pas plus de crédibilité d'une enfant ici !
-Désolé, je n'y peux rien, souffla-t-il l'air sincèrement désolé.
-Moi, je t'écoute, me dit Mikey.
Je fondis d'amour. C'est un ange. Je lui chuchotai :
-J'ai vraiment besoin qu'ils m'écoutent tous. Tu peux m'aider s'il te plaît ?
Il chuchota alors quelque chose à l'oreille de Sanzu. Celui-ci sortit une arme à feu et tira dans le plafond en rafale. Cette fois, les conversations s'arrêtèrent pour de bon.
-Vos gueules, le Boss veut parler.
-Ou plutôt, [T/p] veut parler.
Sanzu me lança un regard noir et j'aurais presque, presque, juré que Mikey avait souri.
-Euh, oui. Voilà. Je pense que nous ne devons pas faire nos gamins et paniquer. Les deux hommes, qui sont de la génération 79, ont parlé d'armes et de bombes planquées dans le salon n°91. Ça devrait être assez pour couper court à leur plan non ?
-C'est vrai, repris mon frère. Il y a pas beaucoup de vieux de la 79 ici. Et un groupe de gars peut s'occuper des armes. À mon avis, ça ne doit pas être trop surveillé vu comment les salons sont étroits.
Sanzu brandit son arme devant lui avec un air de défi mêlé de dégoût.
-J'y vais avec une brigade armée.
Un homme aux ordres de mon frangin signala qu'il l'accompagnait avec cinq hommes en plus.
-Ok. Le reste s'occupe de retrouver nos deux hommes. Et sûrement leurs complices. Ça vous va, le Bonten ?
Je reprenais enfin du poil de la bête. Une solution s'offrait enfin à nous.
-Moi oui.
-Si le Chef est d'accord, alors moi aussi, dis Koko.
-Je m'en fous, répondit celui-ci.
-Parfait. Faisons comme ça alors.
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Kakucho et moi nous retrouvions encore dans la même équipe pour chercher. Vue la direction où les pas allaient, ils étaient sûrement redescendus au rez-de-chaussée. Là où il y avait tout le monde.
Je vis Laurent pas loin en train de boire du whisky. Je l'attrapai par le col et l'emmenai derrière le comptoir, plaqués au sol. Kakucho s'accroupit à côté de nous.
-À cause de ton incompétence, on a des gros problèmes. Alors tu vas nous aider mon gars.
-Qu'est-ce que j'ai fait quoi encore ? Ce n'est pas moi.
-Vaut mieux qu'on lui explique en chemin, tempéra Kakucho. Il ne faut pas qu'on attire l'attention en étant trop statiques.
Effectivement, des regards indiscrets semblaient nous mettre sous le feu de la rampe. Je me sentais observée, jugée.
-Vous m'emmenez où ?
-Quelque part qui nous permettra de pas crever.
Le chronomètre était lancé. Quelque part dans le bâtiment, une bombe se déclenchait et annonçait le décompte du temps qu'il nous restait à vivre si on ne faisait rien.
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Mikey x Reader /spécial Bonten/
FanficMikey x Reader Il a sombré dans les ténèbres. Et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour l'en libérer. Quoi qu'il m'en coûte. Après de nombreuses années, j'ai enfin réussi à intégrer le Bonten pour faire revenir Mikey sur le droit chemin. Je...