Mikey x Reader /spécial Bonten/

Chapitre 25

-[T/p] ? C'est bien toi ?

-Oui, c'est bien moi ! Je vais bien, alors ne t'inquiète pas. Si ça t'intéresse, Sanzu va bien aussi.

-C'est gentil ça, ironisa l'intéressé.

-Où est-ce que vous êtes ? Je pensais que ces batards vous séquestraient dans une cave, pas que tu te promenais avec ton téléphone, dit il dans un ton de menace qui me fit froid dans le dos. Pour des retrouvailles émotives, on repassera.

-Non ! C'est une longue histoire. Mais plus tard. Apparemment tu dois m'échanger dans 5 heures avec le Boss ennemi c'est ça ?

-Comment le sais-tu ?

-J'expliquerai plus tard. On a un plan. On va s'échapper d'ici dans 4h, c'est à dire à 8h30, donc trente minutes avant le deal. On te rejoindra avec Sanzu et un autre gars à l'arrière du bâtiment. L'ennemi sera surpris que nous soyons libres et sera pris de court, ce qui nous permettra une plus grande liberté.

-Malheureusement, je ne pourrai pas être là. J'enverrai Koko à la place. Vous prendrez l'escalier pour nous rejoindre au 5ème étage. Évitez les tueries.

-Tu as entendu Sanzu? Pas de tueries, dis-je à l'intention du drogué qui marmonnait déjà dans ma barbe.

-Oui c'est bon ça va. De toute façon c'est toi qui a le flingue.

-Tu as un flingue ? s'étonna Mikey.

-C'est le mien à la base, dit Laurent en croisant les bras. Mais bon je te le donne si tu veux.

-Quoi te parle [T/p] ? me demanda Mikey à mon oreille. Vous n'êtes pas seuls ?

-Un simple ami, répondit l'intéressé.

-C'est la troisième personne qui sera avec nous quand nous nous évaderons. Sanzu et moi ne lui faisons pas encore confiance malgré tout. Bon, il faut éviter que notre conversation soit interceptée. Il faut couper. 

-Attends.

L'injonction murmurée à mon oreille me fit frissonner. Mikey avait le don d'accélérer mon cœur même par téléphone. Je répondis tout de même d'un ton sérieux.

-Oui, Boss ?

-Fais attention à toi... à vous.

Il coupa. Sanzu et Laurent faisaient semblant de ne pas avoir entendu le lapsus. La nuit était encore noire.

-Bon... on retourne au cachot c'est ça ? devina le drogué pour casser le silence qui s'était installé après l'appel téléphonique.

-En un mot comme en mille... oui.

-Je vous reconduis, proposa Laurent.

Une fois devant la cellule, celui-ci fit les yeux ronds. La porte était uniquement sur un seul gond, la poignée électrifiée.

-Désolée, on n'est pas des tendres.

-Pas de problème. Je vais vous changer de pièce. Si quelqu'un vous demande, dites «c'est Laurent». Ils comprendront.

-Tant que tu nous libères comme prévu, je m'en fous, dit le Haut gradé.

-Sanzu...

-Quoi ? On était libre et là il veut nous remettre derrière les barreaux. Je sais ce que tu vas dire. Mais concrètement, on n'est pas obligé de rester emprisonnés. Si quelqu'un vient nous voir pour vérifier, on a une arme maintenant.