Mikey x Reader /spécial Bonten/

Chapitre 51

Publié originellement le 25 septembre 2022.

-[T/p] ? Qu'est-ce que tu fais là ? Qui est-ce ? demanda Mikey, soupçonneux.

-Oh salut Mikey ! Je te présente Takemichi Hanagaki. C'est un... ami. Je suis sortie faire un tour ce soir et je l'ai trouvé dans le parc.

Mikey fronça les sourcils, s'avança vers Takemichi, -celui-ci tomba à la renverse-, et se pencha sur lui :

-Je connais tous les amis de [t/p], elle n'en a pas tant que ça. Sauf toi. Qui t'es ? Je te préviens, c'est MA [t/p]. Je l'ai trouvée en premier.

-Euh... oui d'accord ! Il faut que je rentre chez moi mes parents doivent s'inquiéter...

Et il partit en courant. Je pensai qu'il avait dû flipper de trop changer le présent. Dans ces cas là, valait mieux se faire oublier.

-Bizarre ce gars. Bref, on va manger ?

-Tu as vu l'heure ? On ne va pas quand même pas manger à minuit ?

-Et alors ? J'ai faim. C'est toi qui paye ? Je n'ai pas d'argent.

Ça me faisait rire. Ce gars pouvait être d'un naturel immature ! Ça ne collait pas du tout avec les pulsions sombres décrites par Takemichi Hanagaki.

-D'accord j'invite ! On va où tu veux !

Et c'est comme ça que nous sommes allés dans un restaurant de nouilles réputé que tous les deux, le même que la veille. On ne change pas les vieilles habitudes.

-Je te préviens, tu n'as pas intérêt à t'endormir après manger ! Je ne pourrai pas conduire ta moto avec toi derrière, je ne suis pas Baji.

-Oui j'ai compris, allez on mange ! Le dernier qui a fini son plat se fait battre par ton pote Hanagaki !

-Quoi ?!! Mais tu as commencé à manger avant c'est de la triche !

On a bien rigolé ensemble ce soir là. J'en oubliai presque tout ce que Takemichi m'avait raconté hier. À un moment, j'ai failli passer dans l'au-delà en m'étouffant avec mes soba.

-C'est moi qui ai gagné ah ah, c'est moi la meilleure !

-C'est pas possible ! Tu les as gobés ou quoi ?

-Oui... N'empêche ! Allez, on paye et on se casse, avant que tu ne t'endormes !

On sortit du restaurant le ventre plein, et après avoir démarré sa moto, je m'installais derrière Mikey et on roula jusqu'à l'impasse où j'habitais.

-Je te laisse en haut de la rue, je ne veux pas réveiller tes parents avec le moteur.

-Ok. À plus !

Toute sourire, je marchais jusqu'à ma maison. Les réverbères diffusaient un halo jaune sur le sol, et je m'amusais à les enjamber pour rester dans la lumière. C'était vraiment une journée bien remplie.

Un ombre jaillit au coin de la rue ; je m'arrêtai pour essayer de la distinguer, lorsque derrière moi, une deuxième silhouette sauta sur moi pour m'assommer avec une batte de baseball. J'eus le temps de parer avec mon bras droit qui se brisa sous le choc. À peine ressentais-je la douleur que la première ombre fonça sur moi pour m'empêcher de crier. Une troisième puis une quatrième personnes arrivèrent pour me maintenir immobile.

Les larmes perlaient au coin des yeux. J'avais mal. Très mal. Qu'est-ce que ces gars me voulaient ? Ils étaient tous cagoulés et habillés en noir. Celui qui avait essayé de m'assommer s'approchait de moi avec un sac en toile.

Ils voulaient me kidnapper. J'envoyai mon pied dans les boules du mec derrière moi qui me lâcha sous le coup. Il hurla à en réveiller le voisinage. Mais aucune lumière ne s'alluma. Les deux autres qui me tenaient les jambes me firent basculer en arrière.

-Au secours ! À L'AIDE !!

D'habitude, j'aurais déjà défoncé ces gars venus de nulle part, sauf qu'avec mon bras cassé et les jambes ligotées, je ne pouvais qu'essayer d'esquiver.

-Tiens toi tranquille, saleté de [t/n] !

Un des hommes qui m'avait fait tomber prononça mon nom. Alors c'était bien prémédité. La douleur lancinante de mon bras m'empêchait de raisonner correctement. J'allais m'évanouir...

Je clignai des yeux et une fraction de seconde plus tard, l'homme à la batte se retrouvait par terre. Que s'était il passé ?

-Wesh, qu'est-ce que c'est que cette merde ?

Les trois autres m'avaient lâchée et regardaient quelqu'un qui était apparu et que je ne pouvais pas voir à cause de ma vue qui se brouillait. Je reculai le plus vite possible pour pas que qu'ils ne me maintinrent encore au sol. Mais la nouvelle personne qui a battu leur ami semblait retenir toute leur attention.

-Mikey ?

Pas de réponse. Une main sur mon bras cassé, je me concentrai pour voir si c'était bien lui.
C'était le cas. Mikey rétama les trois autres gars en un mouvement de jambe. Mais il semblait bizarre. Ses yeux... je ne les avais jamais vu comme ça. Ils étaient blancs, sans émotion, ils me faisaient peur.

-Mikey ? Tout va bien ?

Il s'effondra au sol à genoux.

-MIKEY !

Je me précipitai sur lui et le secouai d'une main. Son visage paraissait très fatigué.

-Tiens bon, j'appelle du renfort.

J'appelai Draken. Il pourrait s'occuper de Mikey et surtout, conduire car lui n'avait pas de bras en morceau. Je lui expliquai la situation et il me dit qu'il arrivait avec Mitsuya et Baji. Une fois que j'eus raccroché, je réalisai ce qu'il venait de se passer. Mikey avait eu une « pulsion sombre » pour la première fois devant moi. C'était exactement ce que m'avait décrit Hanagaki.

Quinze minutes plus tard, ils arrivèrent tous les trois.

-Ça va vous n'êtes pas blessé ? Vous avez appelé les secours ? cria Mitsuya.

-Mikey non mais moi j'ai le bras cassé. Je n'ai pas appelé les pompiers car ils auraient fallu expliquer pourquoi y a des corps évanouis par terre. Je ne pouvais pas non plus les appeler et m'en aller, on est juste devant chez moi.

-Ok. Je m'en occupe, dit Baji.

Il commença à ligoter les gars et les porter.

-Je vais appeler Mucho. Il pourra les faire parler.

Draken commença à secouer Mikey pour le réveiller. Rien à faire.

-D'après ce que je vois, il dort juste, dit-il.

-Ouais. On venait de manger.

Mitsuya rit.

-Tout s'explique alors ! On va le ramener chez lui. Toi, va à l'hôpital. Ton bras commence à devenir violet. Je t'emmène.

-Merci. Bon, je vous laisse, dis-je à l'adresse des autres.

Et pendant que nous partions tous de notre côté, nous ne vîmes pas Kisaki disparaître au coin de la rue, remettant sa monture de lunettes sur son nez.