-Tu as trouvé un moyen de couper tes liens grâce à ce bout de verre, ok.
Sanzu essayait d'atteindre l'éclat luisant en rampant avec sa chaise. (Il était tombé)
-Mais une fois libérés, comment allons nous sortir ? On n'a pas de clé et la fenêtre a des barreaux trop épais pour passer ou les scier.
-Je verrai ça quand mes mains seront libres.
Il atteignait enfin le coin sombre pour basculer par terre et attraper le bout de verre. Sanzu entreprit de couper les scotchs autour de ses poignets et chevilles, puis fit la même chose avec moi.
-Bien. Maintenant on doit sortir d'ici. Une idée ?
-Pas du tout, c'est ton plan à la base. Surtout que si on se fait prendre avant d'y arriver, on va se faire massacrer.
-Certes. Il souriait comme un enfant devant un nouveau jouet. Je sens qu'on va bien s'amuser.
Nous commencions alors à ouvrir la porte de notre geôle. Malheureusement, la serrure était hautement sécurisée. Au bout de 10 minutes, on abandonna.
-Il doit y avoir un code ou une carte magnétique.
-Sûrement. Et ça diminue nos chances de fuite. Foutu système électrique...
Soudain, j'eus une idée. En me retournant, je vis le plateau repas vide que Laurent nous avait donné quelques heures plus tôt. Il y restait une bouteille d'eau, à moitié remplie.
-Hey Sanzu... ça fait quoi si on verse l'eau sur la poignée électrique ?
Il me regarda quelques instants, sûrement pour saisir mon raisonnement. Puis un énorme sourire illumina son visage, rapetissant les cicatrices de sa bouche.
-[T/p]... tu sais que je t'aime ?
-Je ne préfère pas savoir.
Il saisit la bouteille d'une main et versa le contenu sur la serrure. Elle explosa sur le coup, projetant le drogué à l'autre bout de la cellule.
-Sanzu !! Ça va ?
J'accourus vers lui, mais son corps était encore électrifié.
-Sanzu ! Réveille toi. Allez sans blague... SANZU !! Reviens...
Je sentais des larmes monter dans mes yeux, que je ravalai. Le moment était mal venu pour chouiner. Heureusement, il se rouvrait déjà les paupières.
-*kof kof* C'est moi...
Je le giflai sur le coup de la colère.
-Ehh ! Il y a deux secondes tu étais sur le point de me pleurer et là tu me gifles ?! Je le dirai au Boss.
-Tu n'avais pas qu'à me flanquer une trouille pareille ! Et d'abord je n'allais pas pleurer..
-Ahah, j'ai hâte de faire le rapport de mission à Koko puis au Boss, je veux absolument donner une mauvaise note à ton comportement. Je dirai que tu étais exécrable et que tu as tenté de me tuer en m'électrocutant.
-La prochaine fois qu'il t'arrivera une tuile, genre si tu as pris feu par exemple, et que j'ai de l'eau à portée pour éteindre l'incendie, disons que je la boirai au lieu de te sauver. Pour te dire à quel point je te respecte.
-Mais c'est qu'elle sort les griffes la miss ! Tu ferais presque peur.
Il se releva enfin, époussetant son pourpoint sans manches et sa chemise sale. Il enfonça la porte à présent fragilisée qui s'ouvrît à la volée.
-À nous la liberté ! chanta Sanzu, en levant les bras en l'air.
Nous commençâmes à courir très vite, zigzagant dans d'interminables couloirs. Enfin un ascenseur apparut comme par magie, à l'angle d'un couloir.
-On monte jusqu'où ?
-Je dirais jusqu'au rez-de-chaussée, logique.
-Tu es trop intelligente...
Sanzu et moi entreprenions de monter, jusqu'au rez-de-chaussé, puis courir à nouveau dans un hall très sombre.
-Merde, les portes de sortie sont toutes fermées. Impossible de s'échapper.
-Non sans blague, je n'avais pas vu ! Rahhh, si seulement j'avais mon arme, et quelques comprimés...
-Sérieux, dans un moment pareil, tu ne penses qu'à ça ?
-À d'autres choses aussi qui me manqueront si je meure ici. Mes magasines pornos, la photo compromettante de Rindou sous la douche -je la sors uniquement en cas d'extrême nécessité...
-Bon ça va j'ai compris. Je vais essayer de sortir par les fenêtres.
-C'est peine perdu, lança une voix chantante derrière nous.
Nous nous retournions avec violence pour voir ce gars que nous détestions tant, pour découvrir Laurent, les mains dans les poches.
-Toutes les fenêtres sont verrouillées de l'intérieur et de l'extérieur, et on peut à peine les entrebâiller. Les portes marchent à l'ADN des hauts membres de notre gang. Ici c'est le Quartier Général des Chain Executioners.
-Quel nom a chier, cracha Haruchiyo.
-C'est toujours mieux que le Bonten ! Ou même le Tokyo Manjikai.
-Ferme la. Tu sais rien du Toman.
Cette fois, c'est moi qui ai parlé.
-C'est vrai. Tout ce que je sais, c'est que vous êtes désarmés, perdus, et que moi j'ai mon arme à feu sur moi et que je connais l'endroit comme ma poche. Je ne vous l'ai pas encore dit, mais je suis Laurent Millers, second des Chain Executioners.
-Impressionnant. C'est pas comme si j'occupais le même poste au sein du Bonten, argua Sanzu.
Je lui coupai la parole. Il y avait plus important que leur petite bataille d'ego.
-Alors, ta présence annonce la fin de notre vie ou le retour en cellule en tant qu'otage ?
Laurent poussa un profond soupir. Il y eut un blanc si long que j'hésitais à me répéter. Finalement :
-Ni l'un ni l'autre. Franchement, vous êtes bien cons de vous être échapper, car votre Boss fait tout pour vous récupérer, alors vous n'aviez pas longtemps à tenir. Demain, il devait y avoir l'échange. Mais maintenant que vous avez pété la porte de votre cellule, pas moyen de faire genre que rien ne s'est passé. Je vais devoir vous exfiltrer moi même.
-Attends, je ne suis pas sûre de te suivre. Tu vas nous exfiltrer ?
-Oui. Si vous voulez, j'ai trahis mon clan pour rallier le Bonten et j'ai passé un accord avec votre Boss, celui de vous ramener sains et saufs au lieu de rendez-vous. Alors, maintenant suivez-moi, nous n'avons pas de temps à perdre ici, on risque de se faire prendre et c'est la mort assurée. Manjiro Sano nous attend !
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Mikey x Reader /spécial Bonten/
Hayran KurguMikey x Reader Il a sombré dans les ténèbres. Et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour l'en libérer. Quoi qu'il m'en coûte. Après de nombreuses années, j'ai enfin réussi à intégrer le Bonten pour faire revenir Mikey sur le droit chemin. Je...