Mikey x Reader /spécial Bonten/

Chapitre 47

Posté originellement le 28 août 2022.

La partie basse de l'immeuble était en proie aux flammes, mais celui ci était «intact». Or, le plan de base consistait à le faire exploser. Même, il était beaucoup trop tôt, les autres devaient nous attendre. Que se passait-il alors ?

Sanzu, qui avait compris que quelque chose ne tournait pas rond, m'agrippas le bras avec une telle force que le lendemain des bleus apparaîtront.

-[T/p] ! RESTE DERRIÈRE MOI ! NE T'ÉLOIGNE SURTOUT PAS !

Incapable de dire un mot, je le suivis, la bouche grande ouverte. Est-ce que Mikey était en sécurité ? Est-ce que c'est le Bonten qui avait mis le feu ? Ou notre ennemi, en désertant leur QG pour tendre un piège ?

Je me rendis compte que Sanzu nous emmenait de l'autre côté du bâtiment là où Rindou et Ran devaient se poster dans le plan initial.

Personne. Mais beaucoup de traces de lutte et de sang. Ces dernières révélaient qu'au moins deux corps avaient été traîné de l'autre côté du grillage barbelé dans l'arrière cour, puis dans le bâtiment.

-Il faut aller les chercher ! Ils sont sûrement vivants sinon ils auraient laissé leur cadavre ici !

-Ou alors c'est un piège et ils sont déjà morts intoxiqués par la fumée ! Ou cramés ! Il faut retourner auprès du Boss, répliquait Sanzu.

À cause du boucan que faisait l'incendie, on se criait dessus. Je réfléchissais. L'incendie devait être très récent, car sinon nos ennemis n'auraient pas pris le risque de mourir tout ça pour mettre les Haitani à l'intérieur. Pas de sirènes de pompiers non plus. Tout était une question de minutes. Ils étaient sûrement en vie.

-Écoute moi ! Je sais que tu ne peux pas partir sans moi, sinon Mikey te tuerait. Et moi je veux les sauver.

-Maintenant, c'est toi qui va m'écouter ! Je ne prendrai pas le risque de perdre la vie pour ces deux guignols. Et je peux très bien employer la force s'il le faut pour te ramener là bas.

-On sait tous les deux que tu n'en es pas capable. Et toi aussi tu veux les sauver.

N'attendant pas de réponse, j'enlevai ma veste et la jetai par dessus le grillage pour me protéger des barbelés. Rassemblant toutes mes forces, je grimpai par dessus le portail.

-PUTAIN REVIENS ICI ! JE TE JURE QUE SI ON MEURT JE TE TUE !

Il me suivit tant bien que mal et atterrit à mes côtés. Il fut pris d'une quinte de toux violente à cause de la fumée. Je sentis que mes poumons protestaient, aussi je déchirai mes manches pour nous faire des semblants de masques, au moins pour nous protéger des plus grosses particules de poussière.

Après ça, ce fut une course contre la montre. L'intérieur du bâtiment avait bien une solide construction, mais au bout d'un moment il pouvait s'effondrer. Sanzu et moi courions en suivant les sinistres traces de sang. Fait étrange : il y avait plein de cadavres d'hommes tués par balle, et non brûlés.  Que s'était il passé ? Heureusement, on ne chercha pas longtemps encore les deux frères car on les trouva bâillonnés et inconscients dans une salle. Ils avaient été drogué, et par pairs de claques on les réveilla.

-Levez-vous et suivez-nous ! Il faut partir d'ici au plus vite.

-Hein quoi ? Où on est ? s'exclama le plus jeune des deux.

Ils nous suivirent de bonne grâce à l'extérieur. Le feu s'était bien propagé vers le haut depuis tout à l'heure.

-Dépêchez vous ! J'ai un mauvais pressentiment...

Nous étions revenus dans l'arrière cour maintenant. Ran et Rindou nous suivaient tant bien que mal car la drogue les avait pas mal assommé. Ils passèrent en premier par dessus les barbelés -il y avait toujours ma veste pour protéger- et tombèrent lourdement sur les fesses. Sanzu passa ensuite.

-Dépêche toi [t/p] ! Je veux partir d'ici au plus vite ! dit-il.

Je grimpai le plus vite possible. Soudain, le temps se figea. Les flammes cessèrent de dévorer avec fracas le bâtiment. Rindou arrêta de gémir après s'être tordu la cheville. Perchée au dessus du grillage, je risquai un regard en arrière. Les flammes avaient atteint tout l'immeuble. Et celui ci explosa.

Le choc qui déferla fut si violent que je tombai de deux mètres de haut sur le sol, et roula sur quelques mètres plus loin encore. Sanzu et les Haitani s'étaient aplatis par terre et n'avaient pas eu de dommage.

-[T/N] !

La douleur étourdissait mes sens. Mes oreilles sifflaient, ma vue se brouillait, mes muscles me brûlaient, en bref, j'avais très mal.

-Je vais la porter. Allez à la voiture et essayez de prévenir le Boss !

Je n'entendis pas qui avait prononcé ces mots, mais je sentis parfaitement que mon corps était soulevé par deux bras musclés. Tout ce qui se passa ensuite fut dans le flou total. Quand je repris mes esprits, on était déjà sur la route pour retrouver Mikey ; Ran s'occupait de moi à l'arrière de la voiture et m'épongeant le front délicatement. Rindou essayait de joindre quelqu'un, n'importe qui. Sanzu au volant. C'est ce que je vis en premier lorsque j'émergeai. Le plus âgé des Haitani caressa délicatement ma joue et m'intima de me reposer le temps du chemin.

Tout mon corps était engourdi. Quelques secondes après, je me souvins de tout ce qui s'était passé, l'explosion, etcétéra. J'avais aussi plus d'inquiétudes que les autres, car je savais que sur place, j'aurais dû trouvé Takemichou, Chifuyu, Inupi, Senju, Mitsuya et le reste de la bande. Est-ce qu'ils allaient bien ?

-Olala, on se calme, doucement, dit Ran.

Des larmes de frustration trempaient mes joues, et il les essuyait avec son pouce.

-Tu sais que tu es trop mignonne, quand tu pleures ?

-Ran, c'est vraiment pas le moment, grogna Sanzu.

Soudain, Rindou, qui essayait toujours de joindre quelqu'un, Takeomi ou Koko, qui étaient restés auprès de Mikey, entendit quelqu'un à l'autre bout du fil. C'était Koko qui décrochait en premier. Rindou mît le haut-parleur.

-PUTAIN ENFIN ! Est-ce que tout va bien de votre côté ? Nous on a-

-Ahh, non, nous aussi on s'est fait attaqué mais on a réussi à en capturé un. Tu vas être surpris de son identité, révéla Koko.

-C'est qui ?

Cette fois c'était moi qui avait pris la parole. Je m'étais redressée tout de suite après avoir entendu les nouvelles.

-Takemichi Hanagaki.