Never Say Never

Chapitre 45

- Ce qui m'a fait t'arrêter, c'est mon passé...

Il me regarde à nouveau dans les yeux, m'incitant à en dire davantage.

- Je ne suis pas encore prête à tout te raconter, je peux seulement te dire que j'ai vécu certaine chose dans mon adolescence, qui font que j'ai dû mal à exprimer mes sentiments et à donner mon corps à autrui.

Il marque une pause et semble stressé.

- Je peux te demander quelque chose ?

Je sens mon cœur prendre une vitesse bien trop importante.

- Oui, tu peux, je ne te promets juste pas d'y répondre.

Il acquiesce doucement de la tête, se montrant très compréhensif.

- Est-ce que... Est-ce que tu es vierge ?

Je réfléchis un temps pour savoir si je vais y répondre et si oui, comment je vais y répondre. Allez, ça n'est pas grand-chose Angel.

- Non... Et toi ? Enfin, même si ça ne sert à rien que je pose la question... Je sais déjà la réponse.

Il sourit légèrement.

- Oui, effectivement ça ne sert à rien.

Il ne semble pas vouloir poser davantage de questions sur ce sujet, alors je devrais arrêter cette discussion. Mais allez savoir pourquoi, je la continue.

- Tu l'as fait à quel âge ?

Il me scrute du regard, étonné.

- Quinze ans et toi ?

Je baisse les yeux, un peu honteuse.

- Euh... A quatorze ans... Je sais c'est jeune.

- Non, absolument pas ! Tant que tu en avais envie et que tu étais consentante, où est le soucis ?

- Tu es bien le seul à me dire ça... C'est bien ça le problème...

Merde, c'est sorti tout seul.

- Comment ça ?

Il me lance un regard d'incompréhension et de curiosité.

- Rien, laisse tomber.

- Parle-moi, s'il te plaît.

- Désolée, mais je t'en ai déjà dit plus qu'à n'importe qui, je ne me sens pas prête à en dire davantage.

Il s'écarte légèrement de moi, acquiesce de la tête et me sourit légèrement.

- Je comprends, il n'y a pas de soucis. En tout cas, je suis là, je serais toujours là si tu as besoin de moi, toujours.

Je lui souris à mon tour.

- Merci, merci pour tout.

- C'est normal Tigresse.

Il me fait un clin d'œil qui fait battre mon petit cœur.

- Tu veux faire quoi maintenant ? On peut retourner en bas ou bien juste rester ici tous les deux tranquille, comme tu veux.

- Je pense que ça serait mieux que je retourne en bas, c'est ma fête, ça serait mal vu si je ne suis pas présente.

- Tu n'as pas tort, en plus, il est bientôt minuit, l'heure du gâteau et des cadeaux.

Je fronce les sourcils.

- Des cadeaux ? J'avais pourtant précisé que je n'en voulais pas.

Il me sourit et se rapproche de moi.