Never Say Never

Chapitre 46

- Attends Angel, avant ça, il faut qu'on discute.

Je sens mon cœur battre à toute vitesse. Je me retourne, et je suis Ben qui me raccompagne auprès des autres.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

Il baisse les yeux, Lisa fait de même. Je regarde Aaron, il semble tout aussi perdu que moi.

- Bon, crachez le morceau là.

Ils lèvent tous les deux leurs têtes au même moment, le sourire aux lèvres.

- On voulait juste te dire que tu es à présent la seule célibataire chérie. Donc il va falloir que tu te dépêches de pécho Aaron !

J'éclate de rire, et de soulagement au passage.

- Oh, mais c'est super ça ! Depuis ce soir ?

- Oui Madame.

- Je comprends mieux pourquoi vous vouliez absolument faire cette fête.

- L'occasion pour moi de me mettre avec Bryan, et pour Ben d'être avec Maxime.

Je me tourne vers Aaron, celui-ci n'a pas bougé d'un millimètre depuis l'annonce. Je me rapproche doucement de lui.

- Ça va ?

Il se tourne lentement vers moi.

- Waouh ! Je ne m'attendais pas du tout à ça.

- Pour qui ? Bryan ou Ben ?

- Bah, Bryan. Ça se voit à des kilomètres que Ben est gay. Il parle que de mecs.

Je pouffe légèrement.

- Ce n'est pas faux. Mais ça te dérange ?

- Absolument pas, je n'étais juste pas prêt.

Je lui souris.

- Je peux comprendre, personnellement je m'en doutais et je suis heureuse pour eux, ils méritent d'être heureux.

- Toi aussi.

Je le regarde à présent dans les yeux.

- Et toi aussi.

- Bon allez, il est temps de rentrer chez vous les amis, je suis fatiguée et j'ai besoin d'être seul avec mon copain chez moi, alors ouste !

Je m'écarte d'Aaron, pour mon plus grand malheur, et acquiesce la proposition, ou plutôt l'ordre de Ben.

- Je te raccompagnes.

- Non t'en fais pas Aaron, je peux rentrer seule.

Il me sourit.

- Ce n'est pas une question.

Je lui souris à mon tour et salue mes amis et leur nouveau partenaire. Aaron me raccompagne donc chez moi, le chemin se passe tranquillement et dans le calme. Mais malheureusement, quand je me retrouve à nouveau seule dans ma maison, je ne sais toujours pas ce que nous sommes. Je rejoins donc les bras de Morphée, dans le doute et l'inconnu du lendemain, et des jours à suivre.

***

Nous sommes mardi, le mardi juste après ma soirée d'anniversaire. On s'est à peine parlé avec Aaron ces derniers jours, et l'ambiance en EPS ce matin était assez tendu, comme dans tous les autres cours où nous sommes obligés de communiquer. Ça m'agace, c'est toujours la même chose avec lui : jamais linéaire, tout le temps les montagnes russes. Je ne vais pas pouvoir sortir avec lui si ça se passe comme ça.