Never Say Never

Chapitre 37

Je regarde Lisa et Ben, mais ces deux crapules sont déjà partis bien loin, pour me laisser en face à face avec mes peurs. Bonjour l'amitié ! Je me retourne et vois Aaron arriver à mon niveau, il a été rapide.

- Salut !

- Salut.

- Enfin prête à discuter ?

- On peut dire ça.

- Parfait.

Nous sommes très à l'écart du reste du groupe, ils sont tous devant nous à quelques mètres.

- Pourquoi tu m'évites ?

Je le regarde avec un regard qui se veut impassible mais qui, en réalité, cache une grande anxiété.

- Je ne veux pas que tu t'imagines quoique ce soit, mardi dernier était une erreur, on n'a rien à faire ensemble. Je ne t'aime pas, je ne veux rien avec toi, je ne voulais juste pas te faire de faux espoirs.

- Mais tu ne peux pas nier être attirée par moi, non ?

Je sens une pression soudaine pointer son bout du nez.

- Je- Oui, c'est vrai, je ne vais pas le cacher tu es attirant, mais je ne veux pas sortir avec un gars comme toi.

Il fronce les sourcils.

- Comment ça un gars comme moi ?

- Tu sais très bien ce que je veux dire.

- Non, dis-moi.

Je prends une grande inspiration.

- Un gars qui cherche seulement à baiser chaque fille qu'il côtoie.

- Qu'est-ce qui te dit que je ne cherche pas l'amour ?

Je me tourne vers lui, un air blasé sur mon visage.

- Pas à moi Aaron.

- OK, tu n'as peut-être pas tort, mais sache que je préviens chacune de mes partenaires. Donc je n'ai rien à me reprocher.

- Hum, ce n'est pas faux. Mais ça n'est pas pour autant que je veux bien sortir avec toi.

- Et être ma partenaire de jeux, ça t'irait ?

Je me retourne brusquement vers lui, estomaquée.

- Mais ça ne va pas la tête ! Jamais de la vie je sortirais avec toi ou serais ta partenaire de jeux !

Il sourit malicieusement, je sens mon cœur rater un battement face à cette vision. Il prend une voix rauque qui me déstabilise énormément.

- Mais dis-moi Angel, on ne t'a jamais appris qu'il ne fallait jamais dire jamais ?

Je m'arrête, lui aussi, je le regarde dans le blanc des yeux puis je rapproche mon visage du sien en me stoppant tout près de ses lèvres.

- Non, mais on m'a appris à dégager les connards quand ils ouvraient trop leur gueule.

Il garde son sourire prétentieux sur le visage qui m'agace au plus haut point.

- Tu sais que tu es très sexy quand tu joues la femme fatale Tigresse.

Nous restons arrêtés, proche l'un de l'autre, comme si nous étions seul au monde.

- Tu sais que tu es très énervant quand tu joues le mec virile l'orang-outan.

Il perd automatiquement son sourire, ce qui me fait bien rire. Il s'écarte de moi, ce qui me donne un coup au cœur. J'en profite pour reprendre mes esprits et regarder où sont les autres, mais c'est à ce moment-là que je me rends compte qu'il n'y a plus personnes en vue. Je regarde Aaron, qui regardait dans la même direction que moi, mais qui maintenant croise mon regard, lui aussi paniqué.