20. Cela ferait de vous un homme pour changer ! 🐺

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Nous avons repris notre route pour atteindre un ancien promontoire qui servais de frontière à mon peuple et de là commencera notre vrais voyage. Voilà une semaine que nous sommes partis et je passe la plupart de mon temps à me battre avec Boromir. Cela me pousse à m'isoler ne voulant pas alourdir l'ambiance déjà bien lourde. L'homme rejette ma présence et il ne rate jamais une occasion de pouvoir me rabaisser. J'ai de plus en plus de mal à me contenir et je sens que je vais finir par lui sauter à la gorge. De plus je ne me sens pas écouter au sein de la compagnie, chacune de mes propositions ou de mes remarques est aussitôt rejeté et je commence à en avoir assez ! Gandalf et Legolas ont donc oublié que j'ai participé à la reprise d'Erebor et que sans moi la montagne serait encore entre les griffes de Smaug ? Je trottine affligée à l'avant du groupe et j'entends régulièrement Gimli grogner devant mon endurance. Il pense que je fais cela seulement pour les impressionner mais je n'ai rien à prouver. J'ai juste un mauvais pressentiment. J'ai la mauvaise impression quelques chose nous guette et que cela se rapproche. Cette impression grossit au fur et à mesure que la nuit approche et quand nous nous arrêtons pour dormir je ne peux m'empêcher de rester sur le qui-vive et de tenter de prévenir Gandalf.

-Nous devrions continuer à avancer Gandalf je sens que quelques chose de mauvais approche.

-Elwing...

-Ce ne sont que des angoisses de bonnes femmes ! Restez donc tranquille pour une fois !

Je gronde mauvaise mais personne ne semble vouloir prendre ma défense et seule Nauro gronde à son tour. Vexé que personne ne veuille me croire je m'éloigne du groupe plus que je ne le devrais mais je suis trop énervé pour rester avec eux. Même Legolas à baisser les yeux ! Pendant une seconde je vois en cet instant une ressemblance avec un moment du passé. Le moment où Gandalf s'éloigna de nous après une dispute avec Thorin, nous avions alors été attaqué par trois trolls et je m'étais retrouvé avec des côtes brisé en voulant protéger les nains. Ce souvenirs me rend nostalgique car il me rappelle mes amis et dans un sens je comprends ce que Gandalf avait pu ressentir. Aucun des nains ne voulaient prêter attention à sa parole et moi-même alors que je savais ses paroles sensée je m'étais rangés du côté de Thorin. En ce moment tout le monde préfère écouter Gandalf sans prêter attention aux paroles des autres. Je finis par m'arrêter sous un arbre bien loin de mes amis et je me laisse glisser au sol rejointe par Nauro.

-Peut être que nous joindre à la compagnie était une erreur Nauro...

Je caresse distraitement mon ami lupin et me laisse doucement sombrer dans le sommeil. Après tout avec toutes les nuits de surveillance que je fais ils n'ont qu'à se débrouiller sans moi pour une fois !

Je suis réveillé en sursaut par un cris d'orcs non loin de moi. J'entends ensuite des bruits de batailles et d'un bond je saute sur mes pieds pour situer le sons. Mon cœur se stop quand je me rend compte que cela vient du camp. Et je suis trop loin pour y aller assez rapidement en courant. En une seconde je laisse mon corps se métamorphoser pour prendre la forme d'une puissante jument noir. Nauro et moi fondons aussi vite que nous le pouvons vers la compagnie. Mes sabots labourent le sol tant je galope vite. Quand nous arrivons dans la clairière nous trouvons nos amis en train de se battre avec un groupe d'une vingtaine d'orc. J'émerge des arbres en poussant un puissant hennissement et je me cabre pour écraser deux orcs en retombant au sol. Je reprends forme humaine tout aussi vite et me saisit de mon épée pour commencer à pourfendre chacune des horribles créatures qui se précipite vers moi. Je tiens ce qui fut l'épée de Thorin d'une main et de l'autre je massacre les orcs. J'ai laissé ma main prendre l'apparence d'une patte de tigre et je me fraye un chemin vers les hobbits que je pousse à se retrancher vers Legolas et à nous deux nous défendons nos petits amis. C'est moi qui égorge le denier orcs d'un coup de pattes tout en lui ouvrant le ventre de mon épée et alors le silence revient sur le camp. Tous les regards se tournent alors vers moi et je force mon cœur à se calmer et fais reprendre à ma main son apparence d'origine. Je jette alors un regard noir à chaque personne autour de moi avant de cracher vers Boromir.

-Des angoisses de bonnes femmes vous disiez !

L'homme du Gondor rougit de colère et nous nous rapprochons l'un de l'autre mauvais. Aucun des autres membres de la compagnie ne prend le risque interrompre.

-Mais vous êtes une abomination ! Où étiez-vous !?

-Je suis une métamorphe stupide humain pas une abomination ! Et j'étais loin de vous ! Il semblerait de plus que j'avais raison de m'inquiéter ! Aucun de vous n'a voulus me croire et voilà le résultat !

J'embrasse le charnier à nos pieds d'un grand mouvement de bras avant de reporter mon attention sur Boromir.

-C'est à cause de vous qu'ils nous ont trouvé vous avez...

-Vous cherchez des excuses à votre propre aveuglement Boromir ! Avouez que j'avais raison pour la menace !

-Comment osez-vous !?

Sa main se lève dans l'optique de me frapper mais avant que sa main n'atteigne ma joue il se retrouve projeté à plusieurs mètres et un grand corps me barre la vue. La masse de cheveux blond qui me frôle le visage me renseigne sur l'identité de mon « sauveur ». La voix de Legolas qui claque dans l'air me surprend ne l'ayant jamais vu ainsi. Il semble prêt à se jeter sur l'homme pour le tuer de ses mains. Nauro près de lui a le poil du dos ébouriffé et je sais que si Legolas saute sur Boromir mon loup le suivra sans hésiter.

-Ne vous avisez pas de la toucher Boromir ! Vous y perdriez vos mains ! Acceptons que nous avons eu tort de ne pas faire confiance à Elwing. Si nous l'avions écouté nous aurions pu prévoir cette attaque. Nous devons arrêter de la voir comme un jolis ornement qui se contente de nous suivre en silence.

L'elfe fusille Boromir, Aragorn et Gandalf du regard attendant une réaction de leurs part. C'est Aragorn qui fait le premier pas.

-Excuse-moi Elwing j'aurais dû te croire.

-Je suis navré Elwing je connais la portée de votre instinct et je n'aurais pas dû le sous-estimer.

Je hoche la tête en direction de mon ami et du mage avant de regarder Boromir. Il s'est remis debout mais il se contente de cracher au sol avant de s'éloigner et je secoue la tête devant son geste. Une main attrape la mienne et je baisse la tête vers Frodon. Le petit hobbit me regarde contrit.

-Je suis moi aussi désolé Elwing je ne voyais en toi que l'elfe qui m'a élevé et pas la combattante, j'aurais moi aussi dû t'écouter.

-Nous l'aurions tous dû.

Sam rejoint Frodon et la seconde qui suit je suis emprisonné dans l'étreinte des quatre hobbits qui m'enserrent les jambes de leurs bras. Je lève la tête vers Legolas et le remercie d'un hochement de tête. Il me rend mon geste avec un sourire et même si je lui en veux de sa non-réaction du début je dois reconnaitre que lorsqu'il m'a défendu mon cœur à gonflé dans ma poitrine. Je crois que je suis sur une pente glissante et que je suis en train de la dévaler sans arriver à me stopper malgré tous mes efforts...



La louve d'ImladrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant