La louve d'Imladris

25. Parlez ami et entrez ! 🐺

Nous avons quitté la montagne et la neige qui l'accompagne avec grand bonheur. Nous sommes au pieds de la Moria et je surveille Legolas de près. J'ai soigné ses côtes hier à l'aide de ma magie mais je ne peux m'empêcher d'être inquiète pour autant. Le grand pont menant à la porte principal des mines nous surplombent alors que je prend la parole pour expliquer au reste de la compagnie pourquoi nous ne l'empruntons pas.

-Les grandes portes de la Moria sont fermé depuis bien longtemps et personne n'a plus de nouvelles des nains qui y logent. C'est pour cela que nous allons emprunter une porte caché. Une jumelle de celle que nous avons utilisé pour entrer en Erebor.

Gandalf me sourit doucement alors que Frodon se rapproche de moi.

-Elle vas s'ouvrir avec une clé comme celle que tu as autour du cou Elwing ?

Je vois les regard de tous se perdre vers mon cou où pend la clé de Thorin. Interdite je la prend en main et secoue la tête.

-Non mon ami, toutes les portes cachées ont un fonctionnement différent.

Le hobbit hoche la tête et se détourne sentant bien que je ne dirais rien de plus à ce sujet. Je me laisse alors distancer par la compagnie, seul Nauro et Legolas restant à mes côtés. L'elfe prend d'ailleurs la parole.

-Je ne savais pas que c'est toi qui avais gardé la clé. Je pensais que le roi d'Erebor l'aurait reprise.

-Personne à part nous ne connaissait l'existence de cette clé et Thorin me l'avais confié. Tout comme son épée.

-Je me disais bien que je l'avais déjà vu.

Je tourne la tête vers Legolas.

-Ecoute Legolas je ne compte pas...

-C'est bien que tu les ai ainsi il ne sera jamais oublié.

Surprise je me stop alors que mon ami continue sa route sans un mot. Je sais pourtant bien que mon affection pour Thorin est une blessure dans sa chaire, mais qu'il fasse des efforts me ravie. Alors je le rattrape et prend sa main dans le mienne sans arrêter de marcher. Surprit a son tour je suis obligé de le tirer sur plusieurs mètres. Nous rejoignons la compagnie au moment même où nous arrivons face aux murs de la Moria dont nous sommes séparé par une petite étendue d'eau croupie dont l'odeur me fais froncer le nez et éternuer Nauro.

-Les murs de la Moria...

Je tourne la tête vers Gimli est en une seconde je suis précipité dans le passé. Je nous revois, Thorin, Thràin, Thror et moi, une armée de nain dans notre sillage fondre sur les orcs d'Azog. Bruyant, aveuglé par la colère je nous revois nous écraser sur les légions ennemis comme une vague sur les rochers. Le cris de haine et de douleur de Thorin à la mort de son grand père, la disparition de Thràin. Mais propres cris de haine quand je vois Azog fondre sur Thorin alors que les orcs se concentrent sur moi pour me boucher le passage. Puis mon nain victorieux mais abattus devant la scène de désolation à nos pieds. Ce jour là nous avions gagné et perdu en même temps et aucun de nous n'avez eu le cœur à fêter notre victoire. Et quelle victoire... tant de nains tuée pour une montagne... Et nous avions répété la même erreur des années plus tard pour Erebor...

-El...wing... El... Elwing !

Je reprend conscience de ce qui m'entoure à l'appel de Legolas et je me rend compte que la compagnie est déjà presque de l'autre côtés. Je regarde mon ami encore embrumé par les flashs de mon passé. Inquiet il avance vers moi et me prend la main.

-Tout vas bien ?

-Oui... C'est juste que...

-Je sais ce que tu as vu. La bataille de la Moria.